En préambule, et vous le savez si je vous "éclaire" ici, je dirai que j'aime beaucoup les thrillers et les romans noirs. Je les aime encore plus quand les frontières se brouillent et quand les deux s'imbriquent donnant à lire des histoires glaçantes avec une intention de démêler les fils petit à petit, sans tambours ni trompettes. J'aime quand un auteur prend le temps d'installer les choses, de mettre en place son intrigue, de nous dépeindre une ambiance, un lieu, des gens. Et c'est exactement cela qu'à fait Lee Martin dans "Cet été-là".
Katie, 9 ans, a disparu. Un soir d'été, elle est partie pieds nus à vélo en début de soirée direction la bibliothèque de la ville pour rendre ses livres en retard. Plus personne ne la reverra ensuite. On retrouvera son vélo à proximité et tout semble dire qu'elle a été enlevée. Oui mais pourquoi et par qui ?
Ce roman a une construction parfaite. Les personnages sont bien caractérisés et le lecteur est stimulé, se retrouvant souvent intimement lié à chacun d'entre eux. Des moments d'introspection, de pensées profondes et inavouables sont disséminés ça et là dans le roman et permettent au lecteur de considérer les choses dans leur ensemble. Nous faisons alors la connaissance d'un professeur de mathématique qui donne des cours particuliers aux enfants de la commune, de son voisin qui a un problème d'addiction mais semble toujours prêt à aider les autres, de l'épouse de ce dernier, une femme simple et pragmatique, du frère de Katie qui s'en veut terriblement, de leurs parents prêts à tout pour connaître la vérité...
Tout se passe ici dans une petite communauté de l'Indiana comme si on y était. Dans cette petite ville, tout le monde se connaît et rien ne s'y passe véritablement jamais si ce n'est la vie. Les gens sont nés ici, ne bougeront pas et mourront dans leur ville. Ce n'est pas parce qu'ils l'aiment particulièrement mais c'est comme ça. Alors entre temps, on se débrouille, on s'entraide, parfois on resquille et pour tromper les apparences dans un lieu où tout le monde sait tout sur tout le monde, on se ménage des petits jardins secrets.
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