Un recueil de l'hérésie intéréssant

Ces courtes histoires sont narrées avec l'hérésie d'Horus en toile de fond, bien que de plusieurs récits se situent même avant la trahison du maître de guerre. En quelques sorte, elles nous décrit le climat présent au sein de la Grande Croisade, ainsi que l'époque ayant conduit à ces conquêtes.

Toutes les chroniques ne se valent pas bien sur; celle sur les Dark Angels, par exemple, se termine en queue de poisson malgré un début bien amorcé. Par ailleurs "Les descendants de la tempête" est un texte bien réalisé, quoiqu'un peu fouilli, mais comprend quelques incohérences avec le plus récent "Le premier hérétique", livre qui décrit entre autre la même conquête des Word Bearers.

Du reste, le livre s'amorce avec un chapitre du grand Dan Abnett dédié aux Custodiens, décrivant les mœurs et traditions d'un des Ordre les plus plébiscité de la saga. De plus, un autre chapitre s'intéresse aux Sœurs du Silence, récit qui malgré sa dureté est ingénieusement rédigé.
Ma chronique favorite est "Dans la gueule du loup", où Mike Lee nous offre en peu de pages une histoire réellement prenante sur les combats d'escarmouche livrés par un groupe de Space Wolves contre l'envahisseur xenos.
La rédaction est agréable et le trame est soigneusement établie, de sorte qu'on peux sans effort lire la chronique d'une traite.

D'un autre côté, les deux dernière chroniques ne sont pas en reste puisque "la dernière église" nous fait vivre un dialogue passionnant sur la raison face à la foi, le pragmatisme face à la religion, les arguments qui ont menés l'humanité à vivre sans dieux. Graham McNeil fait très fort car c'est surement un des rares textes si porté sur la philosophie qu'on pourrait tout à fait le lire en dehors du contexte de Warhammer 40000.

Enfin, "après Desh'a" est beaucoup plus âpre et violent que les récits précédents, mais rien d'étonnantà cela puisque qu'elle met en scène le primarque de la légion la plus barbare et la plus belliqueuse ayant jamais servie l'Empereur: les World Eaters. On y découvre un Angron impusif et en proie à toute les rages bien sur; mais aussi un être ayant vécu un enfer toute sa vie, et dont la seule fierté, le seul honneur, à été retirée par l'Empereur lorsqu'il est arrivée à lui.
On y devine donc les graines semées de l'hérésie, et les légions dont le ressentiment envers l'Empereur éclatera le moment venu.