Si tu pensais que Douglas Kennedy allait te livrer une romance interdite intense et déchirante, Cinq jours est là pour te rappeler que parfois, une histoire d’amour clandestine peut être aussi excitante qu’un week-end pluvieux en Bretagne.
On suit Laura, technicienne en imagerie médicale, femme mariée, qui s’ennuie autant dans son job que dans son couple. Elle part à un colloque (oui, un colloque… glamour, hein ?) et croise la route de Richard, un homme marié lui aussi, un peu paumé et plein de regrets. Bam, attraction immédiate. Ils passent cinq jours ensemble, à discuter, à rêver, à se dire que leur vie pourrait être différente… mais le feu annoncé ressemble plus à une braise timide qu’à un incendie ravageur.
Douglas Kennedy écrit toujours bien, avec son style fluide et introspectif, mais le problème, c’est que cette histoire patine. Laura passe plus de temps à s’interroger sur sa vie qu’à vraiment la vivre, et le fameux amour qui devait tout bouleverser manque cruellement de passion. Oui, il y a du réalisme, du désenchantement, une réflexion sur les regrets et les choix qu’on n’ose pas faire… mais à force d’intellectualiser, on perd en émotion.
Le plus frustrant ? Tout ça pour ça. Cinq jours de doute, de tergiversations, de regards appuyés… et au final, on reste sur notre faim. Ce qui aurait pu être un tourbillon de sentiments devient un exercice d’introspection un peu trop sage.
Bref, Cinq jours, c’est un roman bien écrit mais tiède, une romance qui préfère les hésitations aux explosions, et une histoire qui promet le vertige de l’interdit mais qui se contente d’un petit frisson. Correct, sans plus… mais si tu cherchais un grand amour tragique et vibrant, tu risques de passer cinq jours à attendre qu’il se passe enfin quelque chose.