Cinquante nuance de Grey, rien que le titre semble bancal et douteux. Comme l’ensemble de la population parcourant Sens Critique, je n’ai pu qu’entendre parler de ce fameux livre ces dernières semaines et comment le louper ? Il est présenté comme LA sortie littéraire de la fin d’année 2012, les librairies en ont à chaque vitrine, les taunts sur le net n’en finisse plus … Et comme la fin du monde approche (d’après nos bons amis croyant) et que je m’en voudrais de mourir bête, j’ai donc succombé à la tentation et télécharger ce pavé « d’érotisme interdit ».

Au final, qu’est-ce que ca donné ? Et bien pas grand-chose d’exceptionnel à vrai dire. Le livre est court et facile à lire, il m’a pris trois heures et demie. L’écriture quant à elle, ne vaut vraiment pas la peine qu’on en parle. Je ne sais pas si la traduction est mauvaise (d’après ce que j’ai pu voir je la soupçonne d’avoir été partiellement amélioré comparé au matériel de base) mais le style est digne d’un adolescent, le vocabulaire n’est pas fort recherché et le style non plus mais je ne suis pas certaine que c’était le but de l’histoire en elle-même.

En réalité, je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi on en fait une polémique, on me l’avait vendu comme un livre des bibliothèques rose pour adulte et même ça, je ne l’ai pas retrouvé. Si on regarde le livre attentivement, on s’aperçoit que les scènes de sexe ne sont pas SI nombreuse que ça et surtout absolument pas érotique pour un sous. Je crois que même à 14 ans, elles m’auraient encore fait rire. D’ailleurs, à propos de rire, je dois avouer que le livre à au moins eu le mérite de me faire glousser quelques fois sur la soirée.

Beaucoup l’ont fait et je m’en veux de les plagier mais je me dois de comparer ce livre à Twi light parce qu’ils rassemblent presque les même stéréotypes. On retrouve une héroïne jeune et vierge, qui si elle est un poil moins cruche que Bella (parce que bon atteindre le niveau de Bella Swan est un exploit dur à atteindre réservé seulement au meilleure) le reste tout de même. Tandis que Christian, son fougueux étalon, (pardon je ris moi-même en l’écrivant) est riche –sinon ce n’est pas drôle-, mystérieux et forcément un dieu du sexe. Leurs personnalités, hélas, se résume à ça. Je ne prendrais pas la peine de parler des autres personnages qui ne sont pas développer et ne sont que des faires valeurs où des prétextes à une crise de jalousie de la part de Christian ou Anna. Je me permettrais juste de noter la situation familiale de l’héroïne qui hérite d’une recomposée au loin, ce qui est tellement pratique pour que papa et maman ne s’aperçoivent pas que leur fifille chérie tourne un poil bizarrement. On a tiré les leçons des erreurs de Twi light et on éloigne la famille pas pratique. Mais pardon, je me perds et ne sait plus ce que je voulais dire à force de critiquer ! Ah oui l’absence de personnalité des héros, ils sont réduit à quelques traits de caractère et n’ont pas plus d’épaisseur que les pages du livre elle-même ? D’un côté peut-on réellement en vouloir à l’auteur du livre quand de toute évidence sont but n’était franchement pas de donner de l’épaisseur à ses personnages en l’écrivant ?

Reprenons, si on évite de se focalisé sur les scènes de sexe plus que ridicule, – je ne vais pas faire un pavé la dessus, d’autre on déjà dis tout ce qu’il y avait à dire avec bien plus de talent et de verve que moi- je me contenterais juste de noter que je voudrais vraiment bien savoir quelle fille à eu un orgasme lors de son premier rapport, on s’aperçoit au fond, que ce n’est jamais que l’histoire d’une fille qui tombe amoureuse d’un type plus âgé et riche qu’elle qui ne veut pas s’engager dans une relation alors qu’elle le voudrait. Vu comme ça, il faut avouer que ca ressemble à la plupart des histoires d’amour qui fleurissent sur la sphère du net. Alors après qu’il soit attiré par elle au premier regard, qu’elle aussi, qu’elle prenne sont pied 10 fois par jours et en redemande encore, et que le sexe soit un poil orienté dominant, dominé… mouai je ne vois toujours pas de quoi en faire un plat …

Cependant, tout n’est pas négatif, les échanges mails des deux héros du livre auront eu le mérite de me faire sourire, les scènes de sexe m’ont vite lassé (surtout que pour ce qui était vanté comme à la limite du SM n’est tout au plus qu’un jeu plutôt soft dans le fond) mais m’auront bien fait rire au début tellement elles sont peu réaliste. Seul point que j’ai trouvé intéressant et qui est bien mal exploité, c’est l’obsession de Christian pour la nourriture et l’attachement qu’il met à ce qu’on ne le touche pas. L’auteur aurait pu jouer sur ces deux points là et pousser le bouchon jusqu’à rendre ça malsain mais je ne pense pas que ca correspondait à l’esprit du livre. D’ailleurs Christian parle souvent de sexe vanille pour désigner le sexe « normal » sans joujou et bien c’est l’effet que m’a fais le livre. Dans le fond ce n’est jamais qu’une histoire d’amour vanille avec un peu de sexe en plus. A sa décharge, Anna a quand même le bon goût de le quitter à la fin du bouquin mais ne soyons pas trop optimiste, on sait que dans le tome 2, elle va se remettre avec…

La question est donc de savoir si je lirais un jour le tome deux pour m’en assurer, rien n’est moins sur !

NB : Il n’y a que moi qui ait hurlé de rire à chaque fois que Christian appelle Anna « Bébé » ? Parce que au bout de 50 pages, elle arrive quand même à détruire grâce à un seul mot le peu de crédibilité, classe et élégance qu’elle avait essayé de donner à son personnage …
San
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le 24 oct. 2012

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