Après l’exécution de Lewis Winter, marquée d’un coup de cœur, on attendait l’écossais Malcolm MacKay au tournant des Hébrides.
Après nous avoir décrit dans un style remarquable mais très marqué, avec une écriture originale mais très typée, les états d’âme (ou plutôt l’absence d’états d’âme) du tueur à gages Calum MacLean, cet auteur allait-il réussir à se renouveler sans se répéter ? à nous embarquer de nouveau sans nous lasser ?
Verdict sans appel avec l’épisode 2 ou Comment tirer sa révérence.
Rappelons quand même que Il faut tuer Lewis Winter avait eu droit à un coup de cœur ici même.
Ce n’est pas rien mais ce que l’on craignait est malheureusement avéré : quand on a écrit quelque chose d’aussi typé, il est ensuite difficile de se renouveler sans se trahir, difficile de remplacer une épice par une autre, difficile de changer un condiment sans trahir la recette.
Avec Comment tirer sa révérence, Malcolm MacKay reprend les mêmes personnages (les tueurs de l’équipe) et la même recette (l’absence d’états d’âme des uns et des autres, la description presque clinique des réflexions et des actions). Mais l’effet de surprise ne joue plus, la répétition froide et clinique n’amuse plus.
De plus, si l’on veut bien garder les personnages (moins les morts), le style et l’ambiance, il faut bien renouveler l’intrigue : là aussi, déception avec cette rivalité très convenue entre le jeune tueur (Calum MacLean) en passe de détrôner le vieux briscard qui commet une erreur. La sauce ne prend pas vraiment.
Mais que cela ne vous empêche surtout pas de faire connaissance avec Calum MacLean si ce n’est pas déjà fait : le premier épisode (à lui seul donc) valait bien le détour par Glasgow, rappelons-le.
BMR
6
Écrit par

Créée

le 3 nov. 2014

Critique lue 95 fois

1 j'aime

BMR

Écrit par

Critique lue 95 fois

1

Du même critique

A War
BMR
8

Quelque chose de pourri dans notre royaume du Danemark.

Encore un film de guerre en Afghanistan ? Bof ... Oui, mais c'est un film danois. Ah ? Oui, un film de Tobias Lindholm. Attends, ça me dit quelque chose ... Ah purée, c'est celui de Hijacking ...

Par

le 5 juin 2016

10 j'aime

2

The Two Faces of January
BMR
4

La femme ou la valise ?

Premier film de Hossein Amini, le scénariste de Drive, The two faces of January, est un polar un peu mollasson qui veut reproduire le charme, le ton, les ambiances, les couleurs, des films noirs...

Par

le 23 juin 2014

10 j'aime

Les bottes suédoises
BMR
6

[...] Je ne suis pas hypocondriaque, mais je préfère être tranquille.

C'est évidemment avec un petit pincement au cœur que l'on ouvre le paquet contenant Les bottes suédoises, dernier roman du regretté Henning Mankell disparu fin 2015. C'est par fidélité au suédois et...

Par

le 10 oct. 2016

9 j'aime

1