Pouvoir peloter des seins quand on est zarbi

Au départ, je voulais lire un livre plus connu de Ned Vizzini. Mais bon, la bibliothèque ne l'a pas/plus. Je me rabats sur un autre livre, traitant également de l'adolescence.


J'ai beau être adulte. Je reste un adolescent également. Je suis un peu comme Jeremy : je n'ai jamais été dans le groupe des "Cool". Bon, je suis loin d'avoir noté les insultes, ricanements et autres à mon encontre et je n'ai pas non plus d'admiration pour les super filles cool (les pétasses en somme).


Ned Vizzini nous peint un tableau d'adolescent : je suis jeune et un vrai branleur; je fantasme et je voudrais moi aussi être cool et sortir avec des filles.
C'est assez grossier comme peinture dit ainsi.


Cependant, il va ouvrir également son livre à la relation avec les parents (qui savent sans savoir, qui veulent savoir sans trop en savoir, qui sont présents physiquement mais absents relationnellement, ...). Ils s'inquiètent pour leur progéniture et ont des réactions assez "normales" pour des parents.


Jérémy va également se retrouver confronter à la question de l'amitié : mes envies doivent-elles primés sur mes relations ? Comment gérer l'autre (et surtout les autres car l'autre n'est pas unique) et me respectant moi ? Il va falloir jongler entre rester avec son ami d'enfance et ses amis cool.


Dans Cool de chez Cool, tous les adolescents sont zarbis. La normalité n'existe pas et est très relative. Même les Cools (euh ... cools, pardon) sont zarbis : entre celle qui critique les autres, celle qui crée son classement très relatif de la relation amoureuse, celui qui doit rabaisser les non-cools et Jérémy, il y a un monde de différence et pourtant ils sont tous cools (ça te va ainsi ? OUI !). Bref, la normalité, c'est un spectre acceptable d'actions communément admises. Il ne faut pas tout remplir pour être cool. Il faut surtout pouvoir assumer et réaliser différentes actions que les autres font aussi.


Le livre est également de la science-fiction. Certes, nous ne sommes pas dans quelques siècles sur une planète à l'extrême opposé de notre petite Terre. Ned Vizzini nous propulse simplement dans un univers parallèle au nôtre avec une puce, le DEKAL. Comme si une puce à boire pouvait nous donner de supers capacités sans que cela ne se remarque de trop.
Peu importe le fonctionnement du DEKAL, il existe et il permet, grâce à son intelligence mais aussi à ses communications, d'analyser tout ce qui se passe dans la vie de Jérémy. L'intelligence artificielle a également ses limites : en cas d'alcool ou de drogues mais aussi dans son apprentissage (voir la fin du livre).


Le livre parle également de la drogue. Une première tentative globalement ratée pour Jérémy y est exposée. Au-delà de cela, la drogue semble être un facteur de cool-attitude puisque Ned Vizzini nous propose des cools qui ont l'habitude d'en prendre pendant qu'on fait la fête.


Ned Vizzini aborde la question de la sexualité naissante chez l'adolescent. Le fantasme de l'autre sexe revient (les mollets qui reflètent parfaitement la lumière par exemple ou les seins qu'il faut toucher pour arriver au téton à actionner dans le bon sens).


Pour finir (oui, je ne fais qu’effleurer les sujets), la question de l'argent. C'est un sujet brièvement décrit et pourtant repris plusieurs fois dans le livre. Jérémy cherche et trouve une manière (malhonnête) de gagner son argent. Il le fait. Après, tâche aux parents de revenir là dessus (ce sera fait).


Bref, un livre simplet qui se lit d'une traite, abordant moultes sujets liés à l'adolescence.

Créée

le 22 janv. 2019

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affreuxJojo

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