Retour sur ma PAL, je remarque une édition jaunie de "Croc Blanc" acquise ou trouvée je ne sais plus où ni quand... Ne me souvenant pas l'avoir déjà lu, en voulant donner une note une fois fait, il semblait que si.
Je revois donc à la hausse.
Que découvre-t-on en lisant "Croc Blanc" de Jack London ?
La violence de la vie terrestre !
Je dis terrestre, puisque tout au long du déroulé de l'histoire, on sent l'omniprésence de la terre, sa rudesse et ses limites : sols gelés, forêts, loups, lynx, lièvres, cavernes, humains... Parfois quelques protagonistes appartenant à d'autres éléments : poissons, oiseaux de proie qui manque d'attraper le louveteau... L'eau, le ciel et le feu sont ainsi des éléments vecteurs de dangers mortels.
En bref, tout ne se passe qu'au ras du sol, à la hauteur d'un loup, un animal terrestre ! Et tout n'est que lutte.
J'ai employé le mot "violence", je n'en trouve pas d'autre. Dès le début le ton est donné : deux hommes et leur attelage canin transportent un cerceuil contenant la dépouille d'un troisième. Ils sont poursuivis par une meute de loups mortellement affamés en raison d'un hiver rigoureux. Seul un homme survivra aux assauts des prédateurs, juste avant le point de non retour, et par le concours fortuit du destin dira-t-on.
Le louveteau n'est pas encore né, mais ce tableau initial, changeant ensuite de focus sur la louve-chienne qui donnera la vie à Croc Blanc, montre déjà les thèmes de ce roman : nature sauvage, lutte pour la survie, mort, liberté. La vie sauvage, une lutte incessante...
Ce roman amène aussi à certaines réflexions : qu'un loup un peu chien gagne-t-il à renoncer à sa liberté, en s'asservissant aux hommes ?
Je me permets juste d'émettre que nous pouvons faire le parallèle avec nos propres conditions d'hommes modernes, pris dans nos normes et obligations sociales... En échange de quoi, nous n'avons pas à lutter avec les éléments pour notre survie...