♫ Une souris verte, qui courrait dans l'herbe. Je l'attrape dans mes mains...

...et je lui brise les reins ♫


(Sur un air connu ♫)


Des Souris et des Hommes de John Steinbeck est un classique. Pourquoi ? Qu'est-ce qui fait qu'une oeuvre peut se targuer d'appartenir à cette caste élitiste ? Eh bien tout simplement, à mon sens, son intemporalité et sa faculté à bouleverser le lecteur. A fortiori à travers une histoire qui s'étale sur moins de 200 pages.


Des Souris et des Hommes c'est une histoire simple : Deux amis, Georges et Lennie, parcourent la Californie et travaillent en tant que journaliers dans des ranchs. Ils ne peuvent pas se poser dans un endroit fixe car Lennie, un colosse simplet, a la fâcheuse tendance de s'attirer des ennuis. Pourtant ils font route commune contre vents et marrais car ils partagent un même rêve; celui d'avoir une ferme rien qu'à eux. Où ils pourraient être heureux. Et libres.


Ce roman ne prend pas de détour. Steinbeck a une histoire à raconter et ne se perd pas en descriptions, en longueurs ou en blablas inutiles. Du début à la fin on suit Georges et Lennie et on partage leur quotidien le temps de 6 chapitres d'une trentaine de pages chacun. C'est court mais c'est bien assez pour apprécier les personnages qui croiseront la route du duo. Quant à ce dernier, Steinbeck réussit le tour de force de le rendre réellement attachant en si peu de pages.


C'est simple, en refermant le livre j'ai dû souffler un bon coup car je venais de vivre, d'une traite, une histoire à la fois prenante mais surtout profondément humaine. Comment ne pas être touché par le final ? Comment ne pas éprouver une once d'empathie pour ce bon vieux Lennie ? Comment ne pas se prendre à rêver de cette ferme où deux amis couleraient des jours heureux et où des lapins seraient soignés quotidiennement par une force de la nature au grand coeur ?


Des Souris et des Hommes tire son titre d'une contraction d'un poème de Robert Burn qui dit « The best laid schemes o’mice an’men gang aft a-gley » (Les plans les mieux conçus des souris et des hommes ne se réalisent pas) et une fois la lecture achevée, tout cela prend un sens. Certains diront que c'était couru d'avance, que ça se sentait et qu'il ne pouvait en être autrement. Peut-être. Moi-même, d'un naturel pessimiste, j'ai douté. Mais j'avais envie de croire dans le rêve de Georges et Lennie. Et je ne les oublierai pas, ni eux, ni leur rêve.


Et c'est parce que je n'oublierai rien que Des Souris et des Hommes est, pour moi, un Classique.

MarlBourreau
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le 7 nov. 2015

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