Quand l’amour rime avec trauma… et qu’on se noie un peu dedans

Si tu pensais que les milliardaires mystérieux et torturés étaient une espèce en voie de disparition, Dévoile-moi de Sylvia Day arrive pour te rappeler qu’ils sont toujours là, bronzés, musclés et pleins aux as, prêts à bousculer la vie d’héroïnes qui n’avaient rien demandé.

Dans ce premier tome de la saga Crossfire, on suit Eva, une jeune femme fraîchement débarquée à New York (avec un passif bien lourd à porter), qui croise la route de Gideon Cross, milliardaire sexy, intense et aussi émotionnellement stable qu’un volcan en activité. Évidemment, dès qu’ils se voient, c’est l’implosion nucléaire du désir, et nous voilà embarqués dans une relation aussi passionnée que chaotique, où sexy time et traumatismes s’enchaînent à un rythme effréné.

Alors, soyons honnêtes : c’est du pur roman érotico-romantique, donc oui, il y a du cliché, oui, ça sent la redite, et oui, on devine assez vite que leur relation sera une montagne russe pleine de cris, de pleurs et de réconciliations torrides. Mais Sylvia Day écrit bien, et elle sait manier l’intensité, que ce soit dans les scènes de tension psychologique ou sous les draps. Le style est fluide, les dialogues claquent, et l’alchimie entre les personnages est indéniable.

Le problème ? Ça manque parfois d’équilibre. Les traumas d’Eva et Gideon sont omniprésents, ce qui est une bonne chose en soi (on évite le côté “tout est parfait, roulons-nous dans l’argent et la luxure”), mais par moments, c’est tellement lourd et répétitif qu’on a envie de leur dire d’aller voir un bon thérapeute et de revenir après. Leur relation est intense, mais aussi épuisante, et on se demande parfois où est le fun dans tout ça.

Bref, Dévoile-moi, c’est un mélange entre romance torride, drame psychologique et montagnes russes émotionnelles, un cocktail qui fonctionne si tu es prêt à embarquer dans une relation où la passion est aussi étouffante que l’atmosphère d’un sauna bondé. À lire pour le plaisir du frisson… mais prépare-toi à quelques soupirs d’exaspération entre deux scènes brûlantes.