Une fois n’est pas coutume, laissez moi vous mettre pour débuter le court résumé que l’on trouve sur amazon à propos de ce bouquin : « Le souvenir obsédant des grands martyrs chrétiens du japon, la hantise de la souffrance physique, la peur de savoir si on serait capable ou non d’y résister, la lutte éternelle, finalement, entre le courage et la lâcheté – tels sont les thèmes au centre de toute l’œuvre de Shûsaku Endô et que l’on retrouve dans ces nouvelles. Pour la médecine, la douleur exquise c’est le siège même de la souffrance, le point précis où inlassablement celui qui souffre ne peut s’empêcher de revenir… .
Ce petit résumé décrit à la perfection les Douleurs Exquises de Shûsako Endô. C’est la première fois que je retrouve dans un bouquin d’un auteur japonais le thème de la religion chrétienne, sujet peu abordé et au combien difficile pour un pays pour qui la persécution des chrétiens fait encore partie d’une histoire finalement assez récente. Le christianisme fut en effet interdit pendant la période Edo, en 1614 et les persécutions ne finirent qu’à la fin du XIXème siècle.
Alors que le héros de ces nouvelles doit subir une opération dont l’issue est incertaine, il ne peut, pour tromper l’ennui et surtout la peur, que repenser à sa jeunesse, aux rencontres faîtes durant sa vie. Il est obnubilé par la souffrance, la sienne bien sûr mais aussi celle qu’ont vécue les chrétiens persécutés, torturés et exécutés durant près de trois siècles. Ils cherchent des réponses, des explications à quelque chose qui lui échappe.

Voilà un recueil de nouvelles tout à fait intéressant, et pourtant Dieu sait que le sujet ne m’intéresse pas spécialement (fallait la faire cette blague!). Mais on est parfois surpris par le résultat que peut donner l’achat d’un livre au hasard mélangé à un sujet qui ne me captive pas vraiment. On est surpris car on se retrouve avec un livre très instructif, bien écrit et passionnant. Et c’est exactement pour cette raison que j’achète une bonne partie de mes bouquins au hasard, pour la surprise, souvent agréable, que cela procure.
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le 12 juin 2014

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