Dune est dur. La lecture se fait sans peine et avec un plaisir difficilement comparable, mais les thèmes traités sont lourds et éprouvants, les personnages loin d'être manichéens.
Ce qu'on retient de Dune, c'est sans doute son originalité à toute épreuve. Le scénario nous emmène dans des directions vraiment inattendues, les rebondissements sont légion. Bien plus qu'un space opera à la Star Wars - comme le décrivent certains - c'est surtout une oeuvre plongeant au plus profond de la psyché humaine, pour des scènes saisissantes d'immersion (sans spoiler et pêle-mêle : la tempête et l'orni, les dialogues entre Paul et Jessica, les différentes scènes de bataille...). Les descriptions des pensées de Paul et consorts sont vraiment saisissantes.
L'autre force du roman : son atmosphère et le théâtre d'action. La description qu'Herbert nous fait de la planète est absolument bluffante et renforce indéniablement l'immersion. On se prend à imaginer des décors grandioses, des vastes étendues de dunes sous le ciel bleu aux monuments architecturaux baroques. La culture Fremen et la dimension religieuse apportée par la caste bene gesserit sont deux éléments très importants du récit qui renforcent la mystique autour de la destinée de Paul.
J'ai désormais très hâte de voir le film de Denis Villeneuve, un passionné de SF qui a baigné dans l'univers de Dune dès son plus jeune âge.