Vrai titre : La propagande sur les os.
Sous-titre : Rainbow Mindfuck.
Titre alternatif : L'homme qui rétrécit dans mon estime.


Cette critique est ma contribution au pride month, merci de votre attention. (Bruit d'un pantalon qui se baisse)


Nouveau petit pamphlet de SK car aujourd'hui, il ne fait plus des romans, mais bien des essais politiques romancés.
Allez, je suis très mauvais langue, si je veux donner un genre concret à ce ... manifeste... eh ben, j’appellerai ça un conte.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que le début du récit commence de cette manière :
"Nous savons très bien ce que font les bons voisins dans le quartier", phrase affiliée à la lesbienne à l'attention des habitants de Castle Rock. Le personnage principal va alors se poser une question tout aussi importante que rhétorique :


Page 34 : "Qu'est ce que ça pouvait bien vouloir dire ?"


Voyez ? Est-ce qu'on n'a pas l'impression de lire un conte pour enfants ?


"Comment cela se fait que le bol de petit ourson était vide ?"
"Par quelle maléfice, le dragon se mettait-il à grandir quand on l'ignorait ?"
"Bon sang, s'exclama la petite souris repue, où sont passés mes petits bouts de fromage ?"


Et ça recommence plus tard !


Page 41 : "Je suis sûr..." Il s'interrompit. Que ce n'est pas vrai ? Qu'en savait-il alors qu'il n'avait jamais seulement réfléchi à la question ?"


Question rhétorique doublée d'une intervention on ne peut plus négligeable du narrateur moraliste. Mais pas besoin de lire la fin du livre pour savoir que la morale de la fable sera forcément "On doit accepter les différences comme elles sont !" Même La Fontaine n'est pas aussi niais que ça !


34 ème page ? Mince, j'ai encore le temps de jeter le livre dans le feu de mon poil. Certes, j'admets que la première de couverture n'augure rien de bon. La police d'écriture propre à SK pour symboliser tous ses livres horrifiques, a été remplacée par une police impersonnelle. L'image du livre n'intrigue plus autant que les couvertures de Chantier, Les Régulateurs, et Duma Key réunis, on a droit à une vue d'un feu d'artifice soulignée par un titre peu évocateur. Elevation par quoi ? D'après le livre, ce serait Elevation par le progressisme, Elevation par le libéralisme, Elevation par la connerie ?
Oh et ne regardez pas les résumés sur le livre car vous risquez d'y perdre la raison.
Je me demande bien dans quelle direction ce livre va t-il partir ? Vers quel bord politique Stephen King va t-il nous diriger ?
Question rhétorique.


Forcément, il va y avoir des mentions de Trump, d'un conservatisme soi-disant majoritaire, et une minorité progressiste. Nous vivons dans une triste époque, le mariage homosexuel n'est pas accepté par tout le monde. Castle Rock est alors un haut lieu d'instabilité politique !


Primo, la mention dans le livre de "Climat politique" me fait sauter au plafond. La plupart du temps, on utilise ce terme pour tout ce qui se passe en dehors de chez nous et qui est pas très démocratique. Là, on l'utilise pour un restaurant tenu par deux lesbiennes que toute une populace décide d'ignorer sous le mandat de Trump. Ouf, tant qu'elles ne se font pas dilapider, on pourrait dire que se plaindre reviendrait à dire que mon citron est plus acide que celui qu'on jette sur la tronche des femmes non voilées au moyen-orient !
C'est un argument fallacieux, on peut toujours trouver pire dans le monde, je vais me rattraper.


Deuzio, critiquer Trump indirectement, c'est encore plus fallacieux que ce que j'ai dit précédemment. C'est utiliser l'autorité cognitive de SK à mauvais escient sur des cibles faciles et influençables. (Bien sûr, je ne me considère pas comme différent, je suis influencé par ce que je vois tous les jours) Par contre, ce qui me fait sourire, c'est que Obama n'a pas été trop critiqué dans ses anciens livres, mystère et boule de gomme ! Comment cela se fait-ce ? (Rhétorique...)


Tertio, SK utilise une nouvelle fois la ville de Castle Rock pour y poser le lieu de son histoire. Ma réaction fut "Dissonance cognitive ?" puisque souvenez-en mais Sk a certifié que Castle Rock est une ville qu'il aimait utiliser dans ses histoires jusqu'au jour où elle a pris trop de place. Qu'a t-il fait pour s'en débarrasser ? Il l'a détruite dans Bazaar.
Il y eut juste une autre nouvelle sur Castle Rock publiée peu après, nommée It grows on you, et qui raconte la dépression dont est victime les citoyens. Vous imaginez bien que cette ville ne pouvait plus se relever après ça ? Eh ben, dommage, car la mémoire est courte comme dirait Pétain, on retrouve une nouvelle fois Castle Rock dans l'histoire "La boîte à boutons de Gwendy". Cette fois ci, ça se passe dans les années 70, donc on peut dire c'est à demi pardonnée à l'inverse d'Elevation qui situe son histoire durant le mandat de Trump.
Qu'est ce qu'ont pu te faire les habitants de Castle Rock, Sk ? Pourquoi les décrédibiliser tous ? Je veux dire, ils ont vécu tellement d'horribles choses que tu voudrais en plus de ça les punir pour ne pas être politiquement correct ?
Diable, Castle Rock n'est peut être pas assez bonne pour les progressistes. Peut être qu'ils devraient envisager d'aménager à Portland ou San Francisco ? J'ai entendu dire qu'il y a encore plus de seringues, de merdes, de junkies dans la rue que d'êtres humains.


J'ai vraiment l'impression qu'il me prend pour un con, ou peut être que je devrais me poser la question, la génération Z est-elle conne ?
Parfois, je serai tenté de dire oui car les clins d’œil sont un peu trop visibles mais laissons ces questions subjectives pour plus tard.


Pour une fois, SK ne va pas partir dans un récit trop long pour une histoire trop courte, néanmoins, il va faire une histoire trop courte pour un récit trop court.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que la durée du récit amoindri provoque une nécessité de créer des raccourcis fumeux. Le héros principal devient très rapidement le porte parole pour le couple de lesbiennes alors que tout simplement, il voulait juste qu'elles arrêtent de laisser leurs chiens chier sur sa pelouse. Rien ne peut nous induire en erreur sur les intentions du personnage vu qu'on comprend pas trop pourquoi il a fait ça à l'origine. Certains disent que c'est pour se racheter mais... pourquoi ?
SK nous décrit un personnage qui n'a jamais pensé aux sorts des lesbiennes puisqu'il a toujours fait sa vie de son côté. Est-il responsable d'une non-intervention ? Oh... Ne serait ce pas la logique visant à nous faire croire qu'on est responsable de tout et n'importe quoi juste parce qu'on ne fait rien ? L'Europe, mon pays et moi, ne polluons pas beaucoup, mais ce serait ma faute si la Chine et les Etats-Unis endossent le plus haut score ? Je mange de la viande mais ce serait un devoir de manger que de l'herbe (Feat Jihem Doe) ? Et mon libre-arbitre ? On en fait quoi ? N... NON ! Pas à la poubelle !
L'Occident aujourd'hui, c'est tout et rien à la fois par la mise en avant de causes débiles. Même si on rabaisse l'Occident tout le temps, elle serait Atlas en train de porter le monde dès qu'on a besoin de le sauver ou de récupérer la misère qu'il y a dessus.


Bref, pour citer d'autres raccourcis fumeux, il y a le moment où la fille gagne le marathon et là, magie, magie, le restaurant se porte beaucoup mieux car les gens cessent d'ignorer le couple. Je ne savais pas que le monde était aussi simple ! Dommage qu'il n'y a pas de routes partout dans le monde, ça arrangerait beaucoup de problèmes !


Ah mais je crois comprendre pourquoi ça marche dans une ville comme ça ! C'est parce que les personnages de SK sont purement niais et irréalistes !
Déjà, commençons par Scott Carey. J'ai déjà mentionné qu'il défend les lesbiennes un peu trop rapidement et je pèse mes mots !
Il y a une scène où il rembarre son ami juste parce qu'il a utilisé le mot "Lesbienne".


Page 55 : "Tu sais quoi ? Elles ne se résument pas à leur orientation sexuelle. C'est juste pour dire." (J'imagine tellement la moue condescendante)


Comment éprouver de l'empathie pour une telle girouette moralisatrice ?
Et vous savez quoi ? Il a rembarré aussi des gens dans un restaurant ! Ces derniers discutaient tranquillement à leur table quand tout à coup, l'infâme Scott Carey est venu saupoudrer leur déjeuner avec un peu de poudre à la Betty White. Ce que j'adore dans cette scène, c'est la réponse de la victime :


Page 44 : "Vous participiez à cette conversation ?" OHHHHHHHHHHHHH ! Rekt !
Scott : Non, mais...
"Bon. Alors tirez-vous." OHHHHHHHH ! On ne l'arrête plus ! Trevor Yount, je t'adore. Au fait, tu veux pas m'aider à rembarrer Holly Gibney aussi ?


Page 44 de Fin de Ronde, Pete : Ils ont pris les cachets, se sont mis au pieu et sont morts dans les bras l'un de l'autre, comme Roméo et Juliette.
Holly : Roméo et Juliette sont morts dans un tombeau. Dans le film de Zeffirelli, qui est franchement le meilleur...
Trevor : Vous participiez à cette conversation ?
Holly : C'était un architecte du suicide.
Trevor : Bon. Alors tirez-vous.


Allons voir du côté des lesbiennes comment elles sont. Oups, mon esprit a fait comme Histoire de Lisey, Susan Sarandon jouera le rôle de la lesbienne chiante.
Il y en a une qui est compréhensive et réfléchie, et l'autre, méprisante et haineuse.
Attendez, si vous vous souvenez de Sleeping Beauties, le personnage est comme ça mais c'est dû aux méchants 6 genre (définition : gens qui s'en foutent).
Et si vous continuez à dessiner un parallèle entre les deux livres, vous saurez qu'il y a la même mascarade jusqu'au bout.
Clint Norcross et le reste des hommes baissent leurs frocs devant Eve (nom à la coïncidence douteuse), le féminisme incarné, pour recevoir une seconde chance. Non ! Ne partez pas femmes ! Je vous aime ! Femme ! Je vous aime !
Maintenant, c'est Scott Carey qui baisse son froc devant les deux lesbiennes pour faire pardonner l'humanité entière de leur homophobie latente.
J'en ai marre, quand est ce que je vais avoir des héros qui ne font pas pitié, s'il vous plaît ?


Vous voyez le reste de l'histoire s'écrire sous vos yeux ? C'est normal ! Une fois de plus, on a l'éternel bande de joyeux lurons qui va devoir se supporter jusqu'à la fin du livre.
D'un claquement de doigt, les lesbiennes, le docteur et sa femme, viennent s'agglutiner autour du personnage en lui disant des trucs "C'est triste ! Mon dieu ! J'ai la larme à l’œil !".


Ah mais oui ! C'est ça que j'ai oublié de dire !!!! Le héros principal, il perd des kilos au jour le jour, et résultat, à la fin, il pèse 0 et se doit de partir vers le ciel, tel un sacrifice. Un sacrifice car il a maintenant compris que les homosexuels sont des gens normaux (en dépit du fait qu'il n'a jamais pensé le contraire).
Le fantastique de Sleeping Beauties était un prétexte mal avisé pour délivrer un message féministe indécrottable, ici, dans Élévation, l'histoire ne se développe pas et ne finit qu'à servir d'épouvantail afin d'avoir une excuse pour délivrer un autre message, celui des lgbtqahmaisjesaispluslasuite. Une fois de plus, on s'intéresse pas à l'histoire de "l'élévation" mais bien à celle du restaurant.
Imaginez une fin sans la seconde intrigue homosexuelle qui n'a rien avoir à faire avec l'autre... Scott Carey qui s'élève dans les cieux, seul ...
Je ne pense pas que c'est une meilleure fin, néanmoins, ça l'arrange un peu et ça épargne aux lecteurs 100 pages de flottement à vide.


MALFOY ! Je flotte !! Je flotte !! On m'a vidé le cerveau, on l'a remplacé par le progressisme mais comme ça valait rien. Je flotte encore plus ! MALFOY ! Attrape la corde !!!


A croire que Carrie elle même est venue faire "ELEVATION" afin de soulever cette niaise baudruche et de la projeter directement vers les étoiles et le jugement des dieux très anciens.


En conclusion, SK baisse encore son froc pour apparaître dans les communautés minoritaires car disons-le, mais les dièses Queer, LGBTQ, GAYPRIDE, c'est vendeur ! Les lobbys s'en sont accaparés et ça ramène du fric à la maison de vendre des livres labellisés de tout et n'importe quoi ! Il y a juste à voir le nombre de produits de la culture progressiste qu'on peut rencontrer à toutes les échelles de la société... Un jour, j'ouvre un magazine Leclerc espace culturel, et un florilège de ces merdes sans nom m'attaquent les mirettes ! Pour adultes comme pour bébés de deux mois, un livre doit promouvoir le bonheur et l’acceptation de la différence, même si c'est toi qui créé la différence et qui la prône partout. Et je dis bien bébé de deux mois car à ce moment de leurs vies, ils ont une grande conception de la morale et des bonnes mœurs.
Comme l'a dit Rufus, nouveau né en Australie le 19 mars 2019 :
"Bababaaaaa... aaaaYAaa ! YA ! HIiii"


Je feuilletterai les rayons jeunesse (dans la section - de 12 jours) pour découvrir les prochains livres de SK qui risqueront de partir encore plus loin vers les minorités de minorités.


Humm ... Comme par hasard, une vision du futur me permet de voir ses prochains livres !


"Éminence" 2020 : Un homme qui perd ses neurones à un rythme alarmant se prend d'amitié avec un anti-spéciste. Devenant aussi intelligent qu'un animal, l'homo sapiens se rend compte qu'une infime barrière délimite l'animal de l'homme ! Il cherche alors à rejoindre un pré où se reposer.
Le nouveau petit bijou de la saga "Baissage de Froc en règle" de SK, amorcé par Fin de Ronde, et finalisé dernièrement avec Elevation. Ne manquez plus le dernier livre du maître de ... euh... du bonheur !


"Hauteur" 2020 : Algor Mason prévoit la fin du monde sous une mer de plastiques, il décide de monter au sommet d'une montagne (X3) accompagné d'une écologiste nommée Madeline Thunberg. Avec elle, il se rend compte qu'une infime barrière délimite l'homme et la pollution !
Le nouveau petit bijou de la saga "Baissage de Froc sévère" de SK. Ne manquez plus le dernier livre de 1856 pages du maître du bonheur !
(Annulé suite à une polémique avec des éco-terroristes)


Oups ! Il ne faudrait pas que je lui donne de mauvaises idées, déjà qu'il recopie ces propres livres alors les miens... Bah oui, qui vous dit que c'est Stephen King qui va les écrire ces livres ?
(Bruit d'un pantalon qui se baisse)

Diegressif
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le 7 juin 2019

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