Deux jeunes femmes respectables vivent en couple à Venise, l'une, Italienne, est chanteuse lyrique et répète son prochain concert ; l'autre, Américaine, archéologue et spécialiste de porcelaines chinoises. La seconde est agressée à leur domicile, peu avant son rendez-vous avec un directeur de musées. Sont en cause des documents relatifs à des oeuvres inestimables devant faire l'objet d'un prêt pour une exposition. L'archéologue fait l'objet de soins, et l'enquête commence, sous la férule, une fois n'est pas coutume, du commissaire Guuido Brunetti. Les pistes prennent la direction de la mafia et de la Chine ; la narration bouge, avec des descriptions des déplacements, donc un peu de Venise, les rebondissements rendent l'action trépidante, avec plusieurs épisodes du phénomène d'Aqua Alta, soit de montées des eaux qui inondent la ville. Voilà qui est bien mené et transporte loin, y compris les lectrices et lecteurs comme moi goûtant assez peu les polars. Nous pouvons donc nous laisser guider par cette intrigue.