Paillette, couleurs, fête, Gatsby le magnifique nous emmène dans les années folles, le joyeux entre-deux guerres, où les gens de la haute sombrait dans tout les excès afin d'oublier les malheurs de la guerre. Critique acerbe de la richesse américaine, au milieu de tout cela se présente Jay Gatsby, figure emblématique, symbole d'une certaine perfection au milieu de la débauche et de l’inconscience. Gatsby est un romantique; il ne perd jamais espoir, s'accroche à son rêve, niant la réalité, parce qu'au fond, il n'a plus rien d'autre. Ce n'est pas tant la relation Gatsby-Daisy qui est exploré, mais plutôt l'amour inconditionnel qu'entretient Gatsby pour Daisy. Le livre se teinte donc d'une mélancolie violente, à cause du destin tragique de ses personnages qui s'autodétruisent chacun à leurs tour.
Alors que le livre dépeint la société comme malhonnête et vénale, on a tout de même pas envie de lui en vouloir. Le livre nous dis de croire en la lumière verte, comme Gatsby le faisait. Ainsi le livre est truffé de symbolique toutes plus belles les unes que les autres.
Porté par une écriture sublime, à travers un narrateur blasé de son milieu, retranscrivant à merveille la folie de l'époque, les couleurs et les paillettes, j'ai été happé, par ce livre, dont je salue par ailleurs le remarquable travail de traduction.
Au final, nous sommes, tel Nick Carraway, nous aussi frustré et dégoûté des comportements de Tom et Daisy, mais malgré tout, le soin qui est apporté à chacune de leurs lignes de dialogues, toujours merveilleux à souhait, est excellent; on entend la voix cristalline de Daisy, on comprend mieux la bêtise de Tom dans chacune de ses phrases. Et surtout, on comprend l'amour de Gatsby envers Daisy dans chacun de ses gestes, de ses expressions et de ses paroles.