Classique de la littérature américaine, "Gatsby le Magnifique" a néanmoins mis plusieurs décennies avant de trouver son public. La faute à un style un peu trop avant-gardiste ?
L'écriture de Fitzgerald m'a fait beaucoup penser à celle de Kerouac : des phrases assez courtes, qui s'enchaînent à une vitesse folle et qui m'évoquent un chauffard fonçant vers l'horizon. L'auteur nous emporte tout le long du récit, en ne ménageant que quelques pauses, pour respirer et repartir de plus belle.
Jusqu'à ce final, totalement inattendu pour ma part et diablement efficace.
Je suis par contre un peu resté sur ma faim concernant les personnages secondaires qui ne sont qu'esquissés. Que peut-on vraiment prétendre comprendre de Jordan Baker, par exemple ? Difficile de se faire une idée de ce personnage tant elle n'apparaît qu'en fond alors qu'elle semble avoir une certaine importance pour le narrateur.
Francis Scott Fitzgerald a fait le choix de concentrer son récit sur Nick, Gatsby et, dans une moindre mesure, Daisy. Si le but était d'imprimer le personnage de Gatsby dans nos mémoires de lecteurs, c'est un choix payant. Je ne suis pas sûr d'oublier si facilement la lecture de cette œuvre.