Gatsby le magnifique par Lonewolf
Qui est Jay Gatsby ? Une question obsédante pour le narrateur, Nick Carraway, d’autant que son ombre plane sur les personnages dès le début. Une question qui trouvera ses réponses, comme tant d’autres, au fil de ce roman, dès la rencontre entre les deux personnages. Rencontre qui signera le début d’une grande plongée au cœur du monde des nouveaux riches blancs des années 20, entre richesses ostentatoires, racisme, superficialité, et j’en passe…
Mais au-delà de la description d’un mode de vie qui fera toute l’image de cette période dite des années folles, Fitzgerald nous plonge surtout dans une grande tragédie. Une tragédie où égoïsme et superficialité sont les maîtres mots, plongeant les personnages dans un engrenage dont on ne peut que ressortir les rêves broyés par la triste et dure noirceur de la réalité…
En ce sens, la traduction de Jaworski (comme, sans doute, le texte original de Fitzgerald) fait merveille : beaucoup de descriptions et de ressenti, peu de dialogues, et des métaphores et autres sous-entendus lourds de sens, qui servent parfaitement le propos.
Gatsby le Magnifique, c’est l’histoire d’un rêve perdu et de sa vaine poursuite, dans une ambiance de grande fête dont on se réveille avec la pire gueule de bois possible, encore incapable de retrouver la réalité. Une magnifique tragédie, toujours tristement actuelle…
Court mais puissant, un livre à lire, une plongée en apnée dans un univers impitoyable, et une grande leçon de vie, finalement.
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