Ghost virus
6.7
Ghost virus

livre de Graham Masterton (2018)

Graham Masterton boudé par les éditeurs français, ces derniers préférant les auteurs populaires sans saveur à la Stephen King. L’automne dernier, Bragelonne avait réédité en catimini « Katie Maguire » – for à parier qu’ils en feront de même pour l’Excellent « Le rituel de chair » prévu pour cette année –, cette fois-ci il s’agit d’un Éditeur belge du nom de Livr’S. Inutile de rappeler que Graham Masterton est l’un de mes auteurs préférés, ainsi c’est sa seconde coopération avec Livr’S, puisque l’an dernier, il avait publié une nouvelle avec d’autres auteurs anonymes (« Sans nouvelles »).


« Ghost virus » est le tout dernier roman de l’auteur. Ce texte a été traduit notamment en République Tchèque et, grâce à nos amis belges, en français. Merci à eux et à Quentin Daniel (le traducteur) pour me permettre de continuer à lire les récits du Maître de l’horreur.


Si j’avais bien aimé « Katie Maguire », c’était en partie due à son univers irlandais et ses personnages attachants. J’avais déploré le manque cruel de démons, cette dose surnaturelle propre à l’auteur. Selon ses dires, j’ai conversé virtuellement avec lui quelques brefs mots, « Ghost virus » est orienté surnaturel.


J’avoue que je n’ai pas eu le coup de cœur, ni même aimé ce livre. Non qu’il soit mauvais, loin de là, mais il est étrange… étrange dans sa conception. Au lieu de suivre un personnage particulier, ici, il reste en filigrane puisque les événements morbides et horribles se succèdent. En fait, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas d’histoire dans le sens où ça n’avançait pas. Une enquête policière qui piétine. Le déroulement intervient sur le tard, vraiment sur les toutes dernières pages. J’ai eu une sensation d’une nouvelle étirée pour en faire un roman.


Cela dit, Graham Masterton est bien le Maître de l’horreur. Fidèle à lui-même, il nous propose de l’éviscération, du déchiquetage, du démembrement… bref, que du plaisir pour les sadiques en littérature comme moi. Du côté des personnages, j’espère que Jamila deviendra un personnage récurrents – tout du moins qu’on la retrouvera –, car son pouvoir psychique est intéressant. J’ai beaucoup aimé aussi la petite fille. Je n’en dirai pas plus, car même s’il s’agit d’un moyen de gamme dans la bibliographie de Graham Masterton – soupir, nostalgique de « Le rituel de chair », « Démences », « Transe de mort » –, il n’en reste pas moins un bon roman d’horreur qui ravira à coup frémir les aficionados.


Malgré une histoire qui s’étire dans une lenteur, j’ai bien aimé « Ghost virus ». Je pourrais bien le classer comme un récit à la James Herbert, mais avec des vraies scènes d’horreur. Ça m’a fait plaisir de retrouver l’écossais et j’espère que ses autres œuvres seront traduites en français. Encore merci les Édition Livr’S.

Dktango
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le 31 mars 2019

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