Le roman qui donna naissance au sorcier le plus célèbre de tous les temps

C'est à l'aube des années 90 dans un contexte difficile que Joanne Rowling se lance dans l'écriture d'un roman racontant les aventures d'un jeune sorcier orphelin.

6 mois après s'être lancée dans ce projet, la mère de l'auteure atteinte de la sclérose en plaques meurt. A la même période, Joanne perd son emploi. Elle part alors au Portugal pour y prendre du recul. Elle y trouve un emploi à mi-temps, ce qui lui laisse ainsi le temps nécessaire au développement de son roman.

La jeune femme se marie et donne naissance à une petite fille en 1993. Un an plus tard, le couple divorce. Joanne retourne au Royaume-Uni avec sa fille. Sans ressources financières, elle fait face simultanément à la pauvreté et à la dépression.

Après de nombreux refus d'éditeurs, son roman sort en Angleterre le 26 juin 1997. Il sera publié en France l'année suivante.

Deux changements de taille y sont apportés peu avant sa sortie : le TITRE et le NOM de son AUTEURE.

Le roman devait au départ s'intituler Harry Potter et la Pierre Philosophale. Jugé trop adulte pour un public enfantin, le livre est finalement rebaptisé Harry Potter à l'école des sorciers. Un titre jugé plus accrocheur avec le public ciblé.

Concernant le nom de son auteure, son agent Christopher Little, craignant que les jeunes garçons (principale cible du roman) ne rechignent à acheter un roman écrit par une femme, recommande à Rowling de le publier sous le nom de J.K.Rowling plutôt que par son vrai prénom, maintenant ainsi le doute sur le sexe de l'auteur.

Une fois publié, le succès du roman est immédiat, aussi bien dans les ventes que dans les critiques.

On se familiarise très vite avec l'univers d'Harry Potter. A travers une écriture fluide et agréable, Rowling nous imisce dans le monde de la magie, lui-même imbriqué secrètement dans la société anglaise de la fin du XXe siècle.

On découvre certains décors emblématiques de la saga : la maison des Dursley, Gringots, le chemin de Traverse, la gare de Kings Cross et sa voie 9 3/4, le Poudlard Express et bien entendu l'école de Sorcellerie de Poudlard.

On fait connaissance avec les personnages, auxquels on s'attache très vite tant ils apparaissent authentiques. Que ce soit du côté des élèves ou de celui des professeurs, les personnages sont présentés avec sincérité au gré de dialogues tantôt drôles, tantôt sages, tantot inquiétants, tout en gardant une bonne part de mystère.

Poudlard nous ouvre ses portes et nous dévoile ses lieux, son architecture, son fonctionnement : ses 4 maisons (Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard) auxquelles sont intégrées les élèves selon la décision du Choixpeau magique, l'immense salle commune, les différents enseignements (sortilèges, métamorphoses, potions, défense contre les forces du mal), ses professeurs, ses préfets..

On y découvre également le QUIDDITCH, sport emblématique des sorciers se pratiquant dans les airs entre 2 équipes de sorciers volants sur des ballets. Un sport pour lequel Harry se découvrira contre toute attente un don.

Mais si ce premier roman vise en premier lieu à planter le décor, il nous met rapidement face à la menace inquiétante qui ébranle le monde des sorciers : Lord VOLDEMORT, terrible mage noir disparu il y a 11 ans dont peu n'osent prononcer le nom. Un mage auquel est bien malgré lui lié Harry depuis son plus jeune âge...

Sans encore élever la menace à son paroxysme, ce premier roman dévoile une intrigue pleine de mystère, d'enquête et de découvertes où Harry et ses 2 acolytes Ron et Hermione se lancent à la recherche de la Pierre Philosophale, objet dont la possession offrira à son détenteur la vie éternelle.

Particulièrement bien écrite, l'intrigue nous emmène dans des directions diverses où l'on découvre un monde à la fois fascinant et inquiétant, peuplé de créatures stupéfiantes et soumis à de nombreux sortilèges.

Pour conclure, je qualifierai ce premier roman de très belle entrée en matière qui nous met l'eau à la bouche et attise notre envie d'en découvrir plus.