Avertissement : cette critique est certifiée sans spoilers jusqu'au 4e paragraphe inclus (je n'ai pas pu me retenir plus longtemps). Par ailleurs, je n'ai pas pris la peine de masquer lesdits spoilers. Lecteur, te voilà prévenu. Je précise aussi que je ne parle que du texte et pas de la pièce : je ne l'ai pas vue.


Presque 10 ans, dix ans !, que des fans avides attendent ce moment : une suite à la saga du sorcier le plus célèbre du monde ! Avant même que la pièce soit jouée à Londres ou que le texte soit imprimé noir sur blanc et traduit, l'affaire fait grand bruit - notamment avec le casting, les puristes ayant du mal a visionner un autre trio que Radcliffe, Grint et Watson, surtout Watson.


Presque un mois après la sortie du texte en français, je m'en procure - enfin ! - une copie et commence illico ma lecture pour la terminer le lendemain. Cela éveille une légère nostalgie chez moi, cette lecture avide d'un nouveau tome, au détail près que le livre n'est pas sorti en décembre et que je ne suis pas en pleine session d'examen au moment de le dévorer mais je m'égare.


Lire du Harry Potter sous forme de texte de théâtre, c'est déconcertant. Après un moment d'adaptation, c'est au tour de l'histoire de l'être (déconcertante) et on lance de gros WTF après chaque scène (ou presque).


Alors oui, comme beaucoup apparemment, je suis un peu déçue du texte (je rappelle au passage que je n'ai pas vu la pièce), surtout l'intrigue. Alors bon, nous nous retrouvons au moment où JK nous avait laissé, à la gare de King's Cross, dans l'épilogue du tome 7. Bien bien. Ce n'est plus elle qui tient les rênes si j'ai bien compris mais un certain Jack Thorne. Et ça part en cacahuète. La seule question que je me pose (enfin, non, pas la seule, mais les autres sont sur des détails si je puis dire et découlent de cette question) c'est POURQUOI ?! Pourquoi faut-il toujours qu'on tourmente ces pauvres personnages avec les forces du mal ?


J'avoue que je me serais délectée de la lecture des aventures d'Albus et Scorpius à Poudlard sans toute cette histoire. Qu'ils vivent une enfance "normale" de jeunes sorciers, sans le Voldy revival (si l'on peut appeler ça comme ça) et tout le toutim. Mais le temps est apparemment au grandiloquent, au grandiose, au fantasmagorique. En fait, on dirait un peu un scénario hollywoodien.


Certes, je reconnais quand même avoir trouvé une certaine cohérence dans la plupart des personnages, même dans les réalités parallèles. On retrouve notre trio favori (+ Ginny, + Drago et quelques autres) plus vieux et plus matures tout ça tout ça. Mais "la plupart des personnages", en gros, ça veut surtout dire que la seule exception est Delphi. Cette fille, outre le fait d'être une psychopathe notoire (telle mère, telle fille diront certains), ...bon, je me suis perdue dans ce que je voulais dire mais son histoire ne tient pas la route (et celle de la sorcière aux bonbons du Poudlard Express non plus si vous voulez mon avis). Et d'ailleurs, c'est quoi ce nom pourri ? On a été habitué dans la saga à des noms bizarres, mais là, non. Autre chose qu'il faudra qu'on m'explique, c'est pourquoi ils sont restés là à regarder la scène de la mort de James et Lily au lieu de revenir au présent. C'est un peu morbide non ? Enfin quoi, "je vois enfin mes parents, les sauver n'est pas une option alors regardons-les tous mourir" ? Sérieusement ?


Après avoir lu deux-trois autres critiques, je ne vais pas répéter ce que d'autres disent déjà sur les quelques autres incohérences de l'histoire - le truc du polynectar et des parents toujours fourrés à Poudlard et j'en passe. Et croyez-moi quand je vous dis que je ne descends pas cette histoire de gaieté de coeur. J'aurais voulu pouvoir dire à quel point j'ai adoré ce bouquin mais non. Les seules choses positives là-dessus, c'est de revenir soi-même quelques années en arrière et lire le livre le plus rapidement et avidement possible. C'est un peu de là que vient mon 6 je crois et cette image de cette bonne vieille McGonagall quand elle dit "Eh bien, si je ne peux pas vous voir, je ne vous ai pas vu", 10 points pour Griffondor.


Au passage, oui, je fais partie de ces gens qui ont du mal à imaginer le Seigneur des Ténèbres avoir une quelconque vie sexuelle. Il doit y avoir eu une couille dans le pâté (sans mauvais jeu de mots...quoique...), c'est impossible qu'il ait eu de rapport sexuel avec qui que ce soit dans le but d'engendrer une descendance ou par pur plaisir.

Flore_rg
6
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le 5 nov. 2016

Critique lue 278 fois

Flore Rg

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