Récit d’une évasion

Même si son père a grand coeur, il ne peut pas empêcher à Rana toutes les violences et souffrances qu’elle va endurer à Ryad.

Lorsqu’on lui retire son vélo à 9 ans, pour lui faire passer le niqab, Rana doit s’adapter, difficilement, aux privations de libertés chez la jeune femme, en Arabie Saoudite.

Elle comprendra vite le danger pour celles qui ne se conforment pas aux règles, lorsque son amie Nona est emprisonnée et fouettée pour avoir perdu sa virginité.

Ses questionnements sur l’Islam et ses recherches sur le monde occidental, via l’utilisation illégale de réseaux comme Twitter, ou de livres PDF en accès libre, la mettent davantage en situation dangereuse, que son mariage raté ou ses amitiés « néfastes ».

Mais c’est grâce à ces informations et les rencontres qu’elle fait en ligne, ainsi que la liberté que lui permet un emploi longtemps négocié avec ses parents, que lentement, Rana parvient à s’extirper de ce monde, et s’évader.

À ce récit d’évasion succède celui des difficultés de l’asile en Europe, ce dont veut également témoigner Rana Ahmad dans ce livre.

Après cette lecture, notre liberté, a priori si naturelle, ne nous a jamais parut plus précieuse.