J’avais déjà croisé cette couverture atypique plusieurs fois, mais ça ne m’avait pas attiré plus que ça, n’étant pas fan de roman sur la seconde guerre mondiale. Et puis, on a continué à en parler, et je me suis dit que ce serait mieux si je savais de quoi ça parlait, de me faire mon propre avis.
Hitler se réveille en 2011 dans un terrain vague. La veille encore, il était dans son bunker et de part un étrange voyage dans le temps, il se retrouve dans une ville totalement changé. Engoncé dans ses idées et ses idéologies, il arrive malgré tout à se faire embauché comme… lui, en fait. Le livre est donc basé sur une multitude de quiproquo, les gens de la télé pense qu’il n’est qu’un acteur très impliqué, tandis qu’Hitler ne fait aucune différence et profite des médias pour faire passer ces messages politiques. Le roman est donc parfois amusant de par ces quiproquo, mais il fait surtout réfléchir sur une question qui revient souvent : peut-on rire de tout ? Peut-on parler librement de tout ? Doit-on croire ce qu’on voit dans les médias ?
L’auteur a une écriture plutôt aisée qui permet d’entrer dans les pensées d’Hitler tout en restant en décalage, on ne peut y adhérer. D’autant plus que même si je n’ai pas trouvé ça logique pour l’histoire, cela reste très borné puisque Hitler refuse toute prise de conscience et de distanciation (il s’est passé près de 70 ans, mais pour lui c’était hier) et du coup, il refuse de comprendre qu’il a perdu la guerre, que le monde a changé, ni ne se questionne jamais sur ses actions passées et l’opinion public. Il ne nuance donc jamais ses propos pour viser « plus haut », mais reste bassement dans sa même ligne de pensée.
Bref, si vous avez réussi à suivre mon raisonnement, on ne peut s’identifier au personnage (ce qui est souhaité et souhaitable), mais du coup il est plus difficile de rentrer dans le roman. Personnellement, j’ai eu du mal à accrocher, je pense que ce livre s’adresse plus aux personnes passionnées de politique, de société. En tout cas, ce n’est pas un roman de divertissement, et je continue ma recherche du roman de l’été qu’on pourra lire avec plaisir sur la plage !