Comment critiquer une oeuvre pareille sans paraître insolent? L'Iliade a laissé une trace conséquente dans l'imaginaire collectif à travers ces récits. Je m'attendais tout de même à un récit passionnant, haletant, j'ai été naïf. L'Iliade a bien mal vieillie. Je suppose que les notes reflètent une forme de respects plutôt que de la qualité de l'oeuvre en elle même. Il faut s'accrocher, car au delà de la trame intéressante, le récit n'est pas ce qu'il y a de plus intelligible. On nage au milieu des assaults de cette guerre qui dure depuis 10 ans. J'ai aimé voir l'importance des Dieux dans cette bataille et à quel point leur rôle était central dans cette mythologie. Ce récit ne tient pas la comparaison par rapport au récit de divertissement récent de guerre, car savoir qu'Hector dans son assault dézingue Jacques, Bertrand puis Serge puis Garrick pour enfin couper le bras droit de Gaston qui s'écroule et se vide de son sang, ce n'est pas hyper passionnant. Le récit reste très misogyne, la femme (mortelle comme immortelle) est la cause des guerres, Hera aux yeux de génisse (super compliment), est une séductrice manipulatrice, (Zeus aussi me direz vous). Achille est payé en femme, ainsi il en reçoit 7, en donne une, la femme est une monnaie, dangereuse certes, mais reste une devise.
J'ai été surpris par la fin d'Hector, qui commence à faire dans son froc en voyant Achille et comme dans un Beni Hill, cours plusieurs fois autour des remparts de la cité pour fuir son poursuivant, il ne manquait plus que la musique du comique anglo-saxon. Puis dans un volte-face Hector récupère son courage et décide de se battre avec Achille. Achille malgré sa supériorité est aidé par Athéna, qui lui rend le javelot qu'il a perdu, euh... triche, non? Pas super loyal en tout cas, enfin pas de quoi se vanter d'avoir terrassé son ennemi.
Même pas de cheval de Troie à la fin de cette histoire. Que faut-il en retenir? La guerre causé par l'amour d'une très belle femme, une guerre divine aussi bien que terrestre. Des héros cruels, sanguinaires mais courageux. Pour moi, pas de quoi s'extasier. L'empreinte de ces récits est indéniable dans la culture populaire, mais contrairement au mythe, le livre a mal vieilli.
Mes respects