Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Fiche technique

Auteur :

Louis Aragon
Genre : EssaiDate de publication (France) : 1981Langue d'origine : FrançaisParution France : 1981

Éditeur :

Flammarion
ISBN : 9782605000098, 9782605000098

Résumé : L’essai d’Aragon "Je n’ai jamais appris à écrire ou Les Incipit" fut publié en 1969 dans la collection d’art « Sentier de la création » chez Skira à Genève et repris dans les ORC en 1974, donnant ainsi au corpus de fictions romanesques qui le précède une conclusion, un intéressant effet de post-scriptum analysé par Édouard Béguin (1989 [1]). Cet ouvrage à l’esthétique admirable est illustré de nombreuses reproductions picturales et de fac-similés de l’écriture d’Aragon. Publié dans une période d’intense réflexion théorique, il propose des analyses fascinantes sur l’écriture, sur son origine et sur sa fin. Le « sentier » qu’Aragon déclare suivre le conduit à analyser et réinterpréter la majeure partie de son œuvre romanesque du premier roman écrit en 1903-1904 (Quelle âme divine !) au dernier né : La Mise à Mort (1965), non sans que certaines recatégorisations ne manifestent le brouillage des genres opérés par l’auteur à partir des années 60. La similarité du processus décrit pour chacun des romans souligne que la théorie des Incipit est susceptible de rassembler et de rendre compte de l’ensemble d’une production romanesque, qui de l’extérieur peut apparaître comme singulièrement diverse, voire contradictoire. Si l’on reprend la définition que Mircea Éliade juge « la moins imparfaite » du mythe, on conviendra que ce qu’Aragon invente pour son propre compte relève davantage de la fiction que du mythe. Rien de directement « sacré » dans cette mythologie personnelle, ni de « temps fabuleux des commencements », pas plus que d’interventions d’« être surnaturels » (Éliade, p 15). Mais les Incipit interroge la survenue de l’écriture (romanesque essentiellement) et à ce titre, constitue bien le récit d’une création (quoique sans transcendance) qui s’inscrit dans la catégorie des discours critiques d’écrivains.