Hanté par les âpres souvenirs des êtres chers à tout jamais occis, Robert Neville arpente la ville silencieuse, bardé de croix, d'ognons et de pieux en bois, l'attirail du parfait tueur de vampires, bien décidé à en décimer un maximum. Le dernier homme prend également soin d'améliorer les défenses de sa maison, ultime bastion de vie où l’électricité lui permet de conserver un semblant d'humanité et de raison. Sur fond de vinyls qui craquent, le voilà qui se laisse tomber dans son fauteuil, un verre de sky tout contre ses lèvres muettes, la nuit rugit et les appelle, horde de monstres hagards à la démarche flinguée, et son collègue qui inlassablement hurle son nom... Moins SF que fantastique, I am Legend se grignote goulument, mais peut laisser un petit goût âpre au fond de la bouche, comme s'il manquait un ingrédient pour le rendre inoubliable..