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Avec Katiba, Jean-Christophe Rufin nous emmène au Sahara et nous fait découvrir AQMI, Al Quaida au Maghreb Islamique.
Le roman s'ouvre sur un enlèvement raté de touristes italiens, qui vire à l'exécution. On est directement plongé dans le coeur du sujet.
On rencontre ensuite différents personnages: certains sont membres d'une katiba, d'autres travaillent pour Providence, un service privé de renseignements, dont Dimitri, chargé d'infiltrer un groupe de médecins mauritaniens et enfin Jasmine, qui travaille au quai d'Orsay. Ces personnages sont attachants: Jasmine donne l'image d'une femme forte mais trouble, tiraillée entre deux pays, deux cultures. Dimitri, jeune médecin infiltré, fait sourire en tant qu'espion, tant il est naïf et manipulé par Jasmine.

Même si la construction du roman est assez classique (on nous présente les personnages au fur et à mesure, chacun dans leur environnement, Paris, les Etats-Unis, la Mauritanie et au fil de la lecture, les personnages se rencontrent, les histoires s'entrecroisent), son rythme est plutôt soutenu et l'intrigue est bien ficelée. Il était par exemple difficilement possible de deviner le double (voire triple) rôle que menaient Jasmine et Kader.
Ce roman est assez complet, rythmé et mêle espionnage, religion, sentiments et multi-culturalisme.

Pour conclure, ce roman est vraiment très prenant pour diverses raisons:
on se sent concerné par l'histoire qui est vraiment d'actualité puisque AQMI est un groupe terroriste assez actif, responsable de divers enlèvements et exécutions récents d'occidentaux, notamment au Niger.
L'écriture est efficace et l'histoire est crédible. Cela est sûrement lié au fait que Jean-Christophe Rufin, de part ses fonctions, a été amené à vivre au Maghreb, à travailler dans des ONG et a été médecin. Toutes ces facettes de l'écrivain se retrouvent dans son roman.
Enfin, les thèmes actuels de la religion, l'intégrisme, l'immigration, l'intégration sont présents dans ce livre et à travers le personnage de Jasmine entre autre, on comprend mieux la complexité de ces sujets.
bollengc
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le 9 nov. 2012

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bollengc

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