Ça commence ainsi : «Je t'ai promis pote du Camer d'accoupler le sango francisé et le camfranglais tu es tombé dans un gros rire. Une main sur le ventre et l'index pointé vers mon œil mâle comme si tu voulais me le crever tu as crié tu as dit : «Look-moi le Centro-ci Ma' Clai' ! Il no pas parler Cam il veut déjà l'écrire. Je me demande que comment il va s'y prendre dans ce roman qui prétend raconter le mboa (Cameroun).» Et la façon que tu as lap (rit) hein ! C'est la honte même qui a refusé carrément de me tuer. Oui tu as rigoléééé que ta nga Marie Claire a tell : «Sango francisé ô c'est quel nom d'animal même ! Toi le Centro-là tu te prenais pour un Wate (blanc) de l'Afrique centrale toujours en train de faire le nyanga avec le français. Le temps que tu te tuais à watiser comme un gosse de Sarkozy moi je cuisine ma francophonie avec les ndjindja et les ndjassan de mon peuple. Et c'est maintenant tu veux innover dans ce roman un français style sango ta langue maternelle. Ekiééé ! Laisse-nous lap un peu».
Et cela continue tout le long du livre, entre situations rocambolesques et colères (noires, évidement). L'un des atouts est l'écriture : nous découvrons le français parlé au Cameroun. Loin de tout académisme la langue colle à l'histoire et apporte la chaleur de l'équateur.
Kitoko, faux Candide, s'enthousiasme comme les voyageurs qui, dans les siècles passés, découvraient de nouvelles contrées. Mais son exploration est celle de la langue et de la littérature ancrées au plus profond des populations...
opoto
10
Écrit par

Créée

le 18 janv. 2011

Critique lue 154 fois

opoto

Écrit par

Critique lue 154 fois

Du même critique

C'est si triste de ne pouvoir te haïr
opoto
10

Critique de C'est si triste de ne pouvoir te haïr par opoto

Quand les coqs appelleraient trois fois le soleil, je m'en serais déjà allée. Je partirais vers les horizons indivis. Ce serait avec joie que je retrouverais Katalina. Je me raconterais, je lui...

le 18 janv. 2011

Chanson pour Marennes et Oléron
opoto
10

Critique de Chanson pour Marennes et Oléron par opoto

Mars 2009. Par une froide soirée d'hiver, le poète camerounais arrive au Pays Marennes Oléron. Quelques heures plus tôt, il quittait son Afrique natale et ses 35°. Pendant trois semaines il présente...

le 18 janv. 2011

Didascalies d'un séisme : pour Haïti
opoto
10

Critique de Didascalies d'un séisme : pour Haïti par opoto

Le poète Fernando d'Almeida a écrit Didascalies d'un séisme dans l'urgence : le tremblement de terre du 12 janvier a détruit la majorité des bibliothèques du pays. Fernando d'Alméida, depuis les...

le 18 janv. 2011