dec 2006:

Offert pour mon anniversaire fin octobre, je l'ai rapidement lu malgré le peu de temps que j'ai eu pour ça dernièrement. C'est dire comment sa lecture est facile, grâce à un style très moderne, un ton simple et naturel, très contemporain, agréable, tranquille.

Je ne connaissais l'auteur ni d'Eve ni d'Adam. Je n'avais aucun a priori sur l'histoire non plus. Je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait, un polar, un drame, une romance, un bouquin politique? Aucune espèce de commencement d'idée.

Mon beau-père me l'a offert me disant juste que c'est un roman russe contemporain qui parait-il dépeint bien la Russie de maintenant, le cadre, l'environnement culturel et politique... soit... allons-y.
Je ne connais pas du tout la littérature russe, si ce n'est Tchekov et Pouchkine. Celle d'aujourd'hui m'est totalement inconnue.

Je crois que c'est le troisième roman de l'auteur Guessalimov, un type qui publie depuis les années 2000, issu du théâtre. Ca se voit d'ailleurs : les dialogues sont omniprésents. Trop à mon goût pour élever le style de l'auteur. Il y a forcément de la percution dans les dialogues et même dans la prose. Le style est simple, frais, aimable, vraiment très abordable. Mais les dialogues sont parfois difficiles à suivre. Trop nombreux. Les personnages se télescopent, les narrateurs changent, les types d'écrits aussi. Et il faut donc quelques pages pour s'adapter. Connaissant mal la culture russe, j'ai eu quelque trouble au début avec les prénoms et les diminutifs par ex. Mais heureusement, l'histoire pleine de passion et d'humour mêlés est prenante.

Effectivement, le roman nous emmène faire un tour dans la Moscou actuelle et l'on se rend compte que la globalisation culturelle touche jusqu'aux russes moyens.

L"histoire est bonne, s'appuie sur des personnages bien construits, plus ou moins profonds mais l'auteur a pris soin à leur donner une personnalité propre, une assise réaliste très rassurante et sérieuse. On sent que l'auteur a de la jugeote et ne se laisse jamais aller à quelque facilité qui bien souvent chez les auteurs contemporains pourrit le plaisir de lire. Ici c'est de la littérature solide. Pas de la très grande. Mais de la grande et c'est déjà très important.
Alligator
7
Écrit par

Créée

le 16 nov. 2013

Critique lue 219 fois

Alligator

Écrit par

Critique lue 219 fois

D'autres avis sur L'Année du mensonge

L'Année du mensonge
Alligator
7

Critique de L'Année du mensonge par Alligator

dec 2006: Offert pour mon anniversaire fin octobre, je l'ai rapidement lu malgré le peu de temps que j'ai eu pour ça dernièrement. C'est dire comment sa lecture est facile, grâce à un style très...

le 16 nov. 2013

L'Année du mensonge
Euphi
9

Critique de L'Année du mensonge par Euphi

Livre lu au lycée, assez pessimiste sur la société russe contemporaine, mais qu'est-ce que c'est bon! Un livre surtout pour les adolescents, il permet de voir autre chose que son quotidien.

le 29 avr. 2012

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Cuisine et Dépendances
Alligator
9

Critique de Cuisine et Dépendances par Alligator

Pendant très longtemps, j'ai débordé d'enthousiasme pour ce film. J'ai toujours beaucoup d'estime pour lui. Mais je crois savoir ce qui m'a tellement plu jadis et qui, aujourd'hui, paraît un peu plus...

le 22 juin 2015

51 j'aime

3