L'histoire à l'atmosphère fantastique se déroule en Russie.
C'est un récit d'apprentissage, un passage de l'enfance à l'adolescence avec toutes les passions et les interrogations que cela implique.
Notre jeune héros, en découvrant l'histoire du lac Baikal, sous le prisme de l'onirisme, sera pris dans l'étreinte de la gravité des choses, les premiers émois amoureux, l'amitié, la mort et la perte, le merveilleux tourbillonnant autour du bien et du mal...
"L'Année du Miracle et de la Tristesse" est un roman assez littéraire, privilégiant l'introspection et qui est assez avare en terme d'action, il est donc assez déroutant pour son jeune public à qui il est pourtant avant tout destiné.
Parfois un peu trop sérieux, le roman manque à mon sens d'empathie envers ses personnages, et c'est bien dommage car ce manque de profondeur dans le développement de ses acteurs secondaires vient trahir le soin apporté au récit.
Dans mes souvenirs, j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier au jeune héros, il n'est pas trop étoffé et j'avais l'impression qu'il était toujours otages des situations du récit, en outre la mélancolie qui l'accompagnait me le rendait peu attachant pour mes goûts de jeunes lecteurs.
Finalement le vrai personnage, c'est Sarma, la vieille sorcière qui tient enfermé le Prince Baïkolla et sa fille Ri: une merveille de complexité et de trouble, un parfait clair obscur.
Un récit touchant, fantastique avec une touche de mélancolie russe certaine: J'invite donc les jeunes lecteurs à découvrir ce récit d'initiation, la thématique toute empreint de poésie qui y est développée sera en faire voyager plus d'un car cette épopée le temps d'un été est un chemin de l'intime qui embrasse miraculeusement le thème du pardon et de la tristesse.