Malgré quelques idées intéressantes (favoriser la différenciation (mais malheureusement sans parler des classes multi-âges), les pratiques pédagogiques définies comme plus importantes que les programmes, l’inversion de l’importance des moyens alloués entre le primaire et le secondaire...), on retrouve dans les propositions de Jean-Michel Blanquer tout le lexique et toutes les lubies de la droite : l’autonomie des établissements (qui peut être un bon principe, mais poussé au point de faire du chef d’établissement un patron, comme le propose l’actuel ministre, ne fera que creuser les inégalités entre les territoires), l’obsession pour une évaluation permanente, pour les fondamentaux (en oubliant complètement la notion d’interdisciplinarité), pour les évolutions de carrière, la rémunération au mérite...
Nombre de propositions, purement idéologiques (il s’agit clairement d’aller petit à petit vers la privatisation), qui casseront un peu plus la confiance entre les enseignants et leur institution et qui ne résoudront en rien leurs difficultés sur le terrain puisque la question du rapport aux savoirs et au sens des apprentissages (points clés pour faire progresser les élèves et obtenir une bonne gestion de classe) n’est même pas posée.