Ben Bradford a vraiment tout pour être heureux dans son époque et sa société de consommation : un boulot respectable (avocat à Wall Street), une jolie femme (Beth) et deux garçons (Adam et Josh).
Sauf que les apparences sont trompeuses. Ben et Beth ne sont pas heureux. Ne se parlent plus. Ils croyaient pourtant que la naissance de leur dernier les aurait rapprocher mais pas du tout... Beth s'éloigne.
Ben a une passion : la photographie. D'ailleurs, il a toujours voulu être photographe. Son père en avait juste décidé autrement. Alors, Ben se contente juste d'acheter les appareils photo dernier cri. Le problème c'est qu'il n'a pas le temps de les étrenner : 2-3 portraits de ses enfants et encore... Et Beth ne lui reconnaît même pas son talent...

Puis, sa vie bascule. Il apprend que son mentor est gravement malade et soupçonne Beth d'avoir une aventure extra-conjugale. Mais avec qui ?
C'en est trop pour Ben quand on ajoute à ça qu'il prend déjà des médocs pour calmer ses nerfs...
Et finalement, un accident est vite arrivé...

C'est un collègue qui m'avait conseillé ce livre. Douglas Kennedy est son auteur favori et il m'avait dit de commencer par celui-ci. J'ai obéi.
Bon, je ne suis pas du tout habituée à ce genre de livres. Je lis généralement des thrillers ou de la chick-litt (rien à voir, ça c'est sûr) et OK parfois t'as des trucs qui sortent du lot (mes 10/18 en général d'ailleurs).
Douglas Kennedy, c'est beaucoup de descriptions en fait. Et pas des masses de dialogues. Et j'aime pas quand y a trop de descriptions, faut le dire, c'est la vie. Donc, j'ai eu du mal à entrer dans le livre. Mais j'ai insisté et ouais, j'ai carrément bien fait.
On suit la vie de Ben, on en vient à comprendre ce qu'il ressent. On a parfois l'impression de le connaître et que en fait, tout ce qui lui arrive pourrait très bien nous tomber dessus aussi. Sauf que je ne crois pas qu'on serait assez malins / malsains pour réagir comme lui. Pour établir un tel plan.
Et finalement, même s'il a fait un truc horrible, non pardonnable, on en vient quand même à le comprendre, à le plaindre. C'est un peu comme Dexter même si c'est totalement différent. Dans Dexter, on flippe notre mère dès qu'il est pas loin de se faire choper. Là, c'est pareil. Le héros est un méchant dans les codes qu'on se fixe. Mais quand même... Je pense que l'art de Douglas Kennedy réside beaucoup dans cette malice : réussir à ce qu'on se prenne de pitié, d'affection, de compassion devant ce méchant.

Une fois, une copine avait eu l'idée de publier la première phrase du livre dont elle parlait...
Je vais faire la même chose pour ce livre : "Il était quatre heures du matin, je n'avais pas fermé l'oeil depuis des semaines, et le bébé criait de nouveau."
Elle résume bien l'état d'esprit de Ben. Un esprit torturé. S'il ne dormait pas, ce n'était pas uniquement à cause de Josh, le bébé. En partie bien sûr. Mais déjà Ben n'était pas satisfait de la tournure qu'avait prise sa vie.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à regarder le film ! Paraît-il que la fin n'est pas la même...
ThéCitron
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le 22 oct. 2011

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ThéCitron

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