Livre plaisant

Habitué plutôt aux livres anciens en ce qui concerne la Science-Fiction, j’avais fais quelques tentatives plus modernes qui s’étaient soldés par des échecs et des déceptions. C’est un peu en territoire inconnu que je me suis lancé dans « L’instinct de l’équarrisseur Vie et mort de Sherlock Holmes » (titre à rallonge) de Thomas Day. En me penchant sur sa biographie, je me suis rendu compte que cet auteur avait un beau CV à la fois en tant qu’écrivain, mais aussi que traducteur.

Après avoir terminé ce roman, je ne sais par où commencer, tant il est complet. C’est un mélange de mondes parallèles, steampunk, policier… Le résultat final est intéressant et nul doute qu’il aurait plu à Sir Arthur Conan Doyle.

Imaginez maintenant un monde parallèle au nôtre avec les mêmes personnes que dans notre univers, mais ayant évolué d’une autre manière. C’est exactement ce qui est arrivée ici avec l’arrivée d’extraterrestres pacifiques nommés Worsh – sortes de petites créatures poilues. Hé bien dans cette autre réalité, grâce à une invention du professeur Watson, Sir Arthur Conan Doyle a pu rencontrer Sherlock Holmes et en faire Le héro de sa série. J’aime le principe de la rencontre entre le fictif et la réalité.

Le récit se découpe en trois parties bien distinctes et le tout offre l’instinct de l’équarrisseur. La première se nomme “Livre premier” où l’on suit la poursuite du terrifiant Jack L’éventreur. C’est celle que j’ai préférée. J’ai beaucoup aimé découvrir ce Londen (l’autre Londres), son mystère, son univers, mais aussi Londres de la fin du XIXe siècle. Le second est intitulé “Entr’actes”. J’ai été déç de perdre momentanément de vue notre trio d’aventurier pour se focaliser sur “Shiva”, la femme démoniaque qui deviendra l’âme sœur de Moriarty. J’ai moins apprécié ce début assez long et mou à mon goût. La suite est mieux et se termine bien. La dernière est donc “Livre second”. Je suis moins enthousiasmé par cette partie, mais j’ai été content de revoir la bande à Sir Arthur Conan Doyle. Une seule chose m’a un peu énervé durant cette trame, fut la volonté de l’auteur à remplir de gags.

On y trouve du beau monde dans ce roman. Ainsi Sir Arthur Conan Doyle fait équipe avec l’extravagant Oscar Wilde, le talentueux Jack London (qui a un rôle majeur), discuter avec William Hope Hogson – le hasard veut que j’aie lu juste avant « Les pirates fantômes »…
J’ai trouvé Sir Arthur Conan Doyle un peu fade dans ce récit, bien moins développé que les autres personnages. J’ai adoré Sherlock Holmes survolté et survitaminé à la cocaïne.

Bref, tellement de choses à dire dans ce livre que j’ai plutôt apprécié. C’est une belle découverte et je vais poursuivre avec Thomas Day pour voir un peu ce qu’il a dans le ventre. Cette lecture m’a donné envie de découvrir Sir Arthur Conan Doyle – honte à moi de ne pas avoir pris la peine de lire ses œuvres.