Délicieusement politique, ou sombrement nostalgique, même si dans ce cas tout cela est très lié. L'histoire est simple, quand un soir, un homme, avec pour seule identité, un revolver que son grand-père révolutionnaire lui a légué, se prend l'instrument incongru de la vengeance concubine d'une jeune femme, à savoir le tourne-disque préféré de son homme (celui-là même qui figure sur la couverture). Hors ce tourne-disque tue cet homme, lui qu'on appelait le professionnel et qui est attendu par trois ex-révolutionnaires, pour, eh bien, on ne sait pas trop que faire... Cela parait basique, dit comme ça, mais cela se passe au Chili, pays-maison de Pinochet, eh oui rien que ça, dont est originaire Sepulveda... C'est instructif, légèrement nostalgique, ce que l'on comprend mieux quand on sait que l'auteur est exilé en Espagne depuis vingt ans... Doux-amer.
YannleBohec
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le 28 oct. 2012

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