Dix ans après l’écroulement du monde moderne suite à une catastrophe économique, la majorité de la population mondiale a disparu, emportée par la faim, la maladie ou les violences. Jenny Sutherland et sa famille, réfugiés sur une plateforme pétrolière au large des cotes anglaises, y ont recréé une communauté de quelques centaines de personnes. L’autosuffisance alimentaire et la production d’électricité à l’aide du méthane dégagé par les excréments leur permet de vivre en quasi-autarcie. En revanche, à Londres, les grands centres d’hébergement de secours ont tous sombré, sauf celui du stade O2 qui a volontairement limité sa population pour ne pas épuiser trop vite ses stocks de nourriture. Mais lorsque Jacob, le fils de Jenny, quitte la plateforme et arrive à Londres, le dirigeant du camp de réfugiés de l’O2, secondé par une milice d’enfants soldats, y voit une opportunité d’assurer son futur, quitte à utiliser la manière forte.
Dans l'excellent La Théorie des dominos, Alex Scarrow mettait en scène l’écroulement du monde en moins d’une semaine suite à une vague d’attentats coupant les approvisionnements en pétrole et provoquant l’arrêt des transports et la panique due à la pénurie généralisée de biens. L’auteur retourne dans ce monde post-apocalyptique dix ans après pour nous montrer la difficile survie des rescapés. Alors que le premier tome était avant tout axé sur les différents aspects (économique, politique et humain) de la catastrophe, l’effet domino se concentre sur les luttes de pouvoirs, alternant bras de fer entre les personnages et scènes d’actions. Cela donne un roman extrêmement rythmé et efficace, mais certainement moins original que La Théorie des dominos. Ici l’action prend le pas sur la réflexion et on peut regretter que toute la partie complotiste soit passée à la trappe. Et si l’intrigue est globalement prévisible, Alex Scarrow maîtrise parfaitement son déroulement et fait de L'Effet domino un authentique page-turner, même si cette suite est inférieure à son prédécesseur.