C'est toujours un plaisir de plonger dans l'univers de Patrick O'Brian et de retrouver le capitaine Jack Aubrey et le docteur Stephen Maturin. Après avoir découvert cette série de romans il y a plus de 10 ans, j'ai replongé dans cet univers il y a quelques mois. Et maintenant, j'en suis au point où je découvre de nouvelles aventures.


L'île de la Désolation est donc la cinquième aventure de Jack Aubrey et Stephen Maturin autour du monde. Dans celle-ci, le capitaine Aubrey se voit confier une tâche inhabituelle pour lui: transporter des personnes condamnées par la couronne à l'exil à Botany Bay, une destination peu reluisante. Après une brève hésitation (surtout due à la tâche en elle-même), le capitaine Aubrey ne peut refuser plus longtemps l'appel du large et prend le commandement du Leopard, bâtiment qui devra amener à bon port ces "malfrats".


Cette aventure m'a intéressé car elle diffère beaucoup de ce qu'on a pu lire auparavant. Ici, le but n'est pas de faire la guerre à une autre nation. On a plutôt une aventure qui pourrait paraître banale et sans grand intérêt. Mais il n'en sera rien. Car ce voyage qui aurait dû se passer sans encombres va se transformer en cauchemar lorsqu'un ennemi inattendu fait son apparition. J'ai particulièrement adoré la course poursuite folle pour la survie du Leopard.


Un des points qui m'a le plus plu dans ce livre est le rôle prédominant de Stephen Maturin. C'est clairement lui le "personnage principal" de l'aventure. J'ai beaucoup aimé en voir plus sur un aspect assez peu traité jusqu'à présent dans la série: son rôle d'espion pour le compte de la Couronne Britannique. J'ai trouvé également intéressant les interactions entre Jack et Stephen à ce sujet; interactions qui montrent bien le point de vue de chacun à ce sujet.


En parlant de Jack Aubrey, on pourrait remettre en question son statut de "chanceux" au regard de ce qu'il a vécu dans cette histoire. Mais au final, malgré toutes les emmerdes, il est et restera Jack la Chance. On ne l'appellera pas Jonas de sitôt. Un autre point me vient à l'esprit concernant ce personnage: j'ai adoré voir Patrick O'Brian laisser transparaître un Jack Aubrey plus "humain". J'ai aimé voir ce personnage prendre conscience des conséquences de la course poursuite. Il ne se réjouit pas bêtement de sa victoire. Au contraire, ce drame le touche profondément. Je suis vraiment curieux de voir comment la suite utilisera cet aspect du personnage.


Je ne mets que 7 (au lieu d'un 8) à cette histoire car je dois reconnaître avoir été un poil déçu par la fin du roman. Non pas qu'elle soit mauvaise (en fait c'est même ce qu'il fallait vu la manière dont les événements se déroulent). Mais je m'attendais à en lire un peu plus sur les conséquences de cette fin. Une sorte d'épilogue en somme. J'espère que l'auteur a prévu de revenir sur cette fin dans son prochain roman (Fortune de Guerre). Car autrement, cela me semblerait assez étrange que les conséquences de cette histoire soient passées sous silence. Cela me donne encore plus envie de lire la suite.


Pour faire simple: l'île de la désolation est une très bonne lecture. Les amateurs des aventures de Jack Aubrey ne seront pas déçus. Pour les nouveaux lecteurs, je conseillerai toujours de commencer par le début. Mais entrer dans cet univers par ce volume ne sera pas très compliqué.

Madaraoh
7
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le 27 juin 2015

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