Cela faisait des années que j'avais envie de lire un livre d'Ophelie Bruneau, car autant le dire, je suis moyennement impartial, vu que je connais l'autrice dans la vraie vie, après avoir bourlingué sur les même forum, notamment consacré à la littérature bis et autres nanarderies. Et je suis couramment ses tweets sur l'avancé de ses travaux littéraires, ce qui m'a tittillé sur ce qu'elle pouvait bien écrire.
Du coup, je savais dans quoi je mettais les pieds avec cet Ouroboros d'Argent. De la littérature "Young Adult" avec des histoires fantastiques mettant en scène des loup garous. Si la couverture fait assez cliché, avec ses deux héros beaux gosses en premier plan, c'est voulu. Sauf que contrairement à ce genre de littérature, ils vont pas se faire des bisous.
Je retrouve dans le récit l'amour de l'autrice pour le banal mêlé au fantastique. Ici, on trouve des loup-garous qui vivent en France dans des communautés situées en métropoles : communauté de Dijon, de Nantes, etc... Prenant la forme d'un road trip, celui-ci se déroule dans pas mal de coins assez divers sur lesquels les protagonistes font des aller-retour durant un week-end.
Elle prend le mythe et en fait quelque chose qui pourrait s'accorder à notre époque : les loup-garous peuvent mourir du cancer, les magiciens se réunissent dans des petits villages, et les artefacts magiques sont reutilisés pour des emplois quotidiens afin de mieux être caché. Alors oui, ça confine parfois au grotesque : on a des loup garous et des garous-loup ainsi qu'un tire-bouchon magiques... mais ça fonctionne avec son univers. A noter le personnage ultra-attachant d'une sorcière moderne qui m'a un peu rappellé mes amies communautariste un peu hippie.
Bon, même si le livre est indépendant, il reprend des personnages apparus dans une anthologie de nouvelles Malpertuis, et que du coup, ça m'a donné l'impression de lire le tome 2 d'une saga. Après, j'avoue que le roman m'a laissé un peu sur la fin, notamment une intrigue qui n'est pas particulièrement bouclée.
Et qui concerne une histoire sur la présence des fées, dont même les loup-garous ignorent l'existence.
Mais il est possible que l'autrice en a peut-être probablement parlé dans un autre de ses romans. A suivre donc.