Pas de lettres anonymes, suspense garanti tout de même

Un bon cru, celui-là : une troupe de saltimbanque, un territoire aux confins du Muman, qui lui est rattaché mais qui est encore marqué par les plaies de son histoire récente, les cultes païens - dans leurs côtés les plus obscurs - qui n'ont pas tout à fait disparu et une femme martyrisée par sa brutasse de mari. Tremayne nous a concocté pour son 26ième épisode un mystère qui sort un peu de l'ordinaire. Pas de huis-clos, pas de dénouement réunissant tous les protagonistes et durant lequel Fidelma confond le coupable; du moins celui-ci est-il réduit à sa plus simple expression.

C'est un épisode territorial, au sens où se il déroule très majoritairement dans la pampa, plus exactement dans les marais où Fidelma et Eadulf vont aller chercher la clé d'un mystère encore une fois insoluble en apparence. Fait rarissime, Fidelma, plus maussade et arrogante qu'à l'habitude, va merder grave et c'est Eadulf qui va faire le boulot, disons de première ligne pour reprendre une expression à la mode. Il prend cher le pauvre, mais, ce n'est pas spoiler que de le dire, ne s'en sort pas trop mal. Il laissera tout de même le monopole des petites cellules grises à sa chère et tendre.

Lecture en tout cas plus happante que jamais, au point que j'ai failli ouvrir le bouquin au boulot, alors que mon PC ramait sur des mises à jour ! En tout cas, j'en ai enquillé les chapitres sur un rythme de plus en plus élevé : un signe qui ne trompe pas...