Je pense que je deviens un réel afficionado de Pouchkine. Nouvelles romantiques succédant à d'autres nouvelles, je ne suis jamais déçu et je suis toujours captivé par l'histoire. Là encore, suivre cet officier qui découvre le monde adulte, le travail, l'amour et les difficultés étaient plaisant. Tout cela dû à la qualité d'écriture de Pouchkine.
Comme souvent au XIXe siècle, cet auteur qui a lancé la vague romantique russe, nous donne par ce biais un cours d'histoire autour d'un événement particulier. Ici, c'est l'autoproclamer tsar Pierre III, qui vient concurrencer l'impératrice. Notre jeune officier se retrouve en première ligne entre ses deux puissances. Deux fresques sociales sont dépeintes, les familles des nobles officiers, riches ou non, et les aides de Pierre III, des vagabonds, misérables et membres extérieurs à la Russie, qui sont à la recherche de gloire et de respect.
Pour ma part, je ne sais pas si je n'ai pas de chance ou si c'est la réalité littéraire du XIXe siècle, mais je trouve un peu lassant de toujours avoir comme héros un officier noble russe. Que ce soit Gogol avec le nez, ou Tolstoï Anna Karénine, on en mange à toutes les sauces. Je trouve légèrement dommageable que le reste du peuple soit moins mis en avant.
Mais cela n'enlève rien à la qualité de cette nouvelle que j'ai littéralement dévorée en une fin d'après-midi au Sénégal où je ne désirais rien d'autre que de me détendre.