Dans ce one-shot, Adrien Tomas revisite avec brio le genre de la high fantasy

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Tic-tac, tic-tac…



J’ai acheté La geste du sixième royaume lors de La Foire du Livre de 2017. Ce livre attend donc depuis deux ans dans ma PAL. Ce qui m’a donné envie de l’en sortir ? La dernière parution de l’auteur, Engrenages et sortilèges, un one-shot steampunk destiné à la jeunesse… qui me fait très envie !


Avant de craquer néanmoins, je me suis dit qu’il serait mieux de commencer par le commencement. Malheureusement, j’ai développé un acouphène pulsatile la même semaine. J’ai alors découvert qu’il était laborieux de se concentrer lorsque l’on entend constamment son pouls… Et, croyez-moi, ce roman exige beaucoup de concentration !


Résultat : j’ai ressenti le besoin de faire des pauses régulières. Cependant, et c’est le plus important à mon sens, je n’ai pas souhaité abandonner cette lecture en dépit des difficultés rencontrées.



Un récit qui ne manque pas d’envergure



En lisant le synopsis, je m’attendais à une épopée grandiose, et non pas à l’organisation minutieuse d’une guerre. Or, les batailles ne représentent qu’une petite partie de l’intrigue. Alliances politiques, stratégie militaire, assassinats dans l’ombre : voilà à quoi s’apparente davantage La geste du sixième royaume. Il m’a donc fallu un temps d’adaptation pour plonger dans cette histoire et l’apprécier à sa juste valeur.


Autre point essentiel : le rythme n’est pas haletant, même si l’on comprend aisément pourquoi. En effet, Adrien Tomas a développé une intrigue aux multiples ramifications. Et c’est sans parler de son univers, qu’il a créé de toutes pièces malgré le défi que cela représentait ! Les peuples et leurs coutumes, les rivalités entre clans, le passé des élus : chaque détail a été pensé avec une méticulosité exceptionnelle. Bref, c’est une véritable toile que l’auteur a tissée, une toile où il est facile de se perdre. D’ailleurs, raccrocher les wagons après chaque pause n’a pas été une mince affaire.


En outre, le scénario est d’une ampleur telle qu’il est quasiment impossible d’échapper aux longueurs. Toutefois, pour parer à ce « problème », Adrien Tomas a fait le choix de chapitres courts, ce qui permet de rendre le récit plus dynamique. Son style, quant à lui, ne s’encombre pas de lourdeurs. Ouf !



Ma mémoire mise à rude épreuve



Dans ce one-shot, chaque chapitre est dédié à un personnage. Et des personnages, il y en a à la pelle. Je serais d’ailleurs incapable d’en dresser la liste, alors que ma lecture est récente. Cependant, pour vous donner un aperçu, sachez que nous suivons majoritairement douze élus (six dans chaque camp) dont la destinée est de tuer leur alter ego.


Inévitablement, j’ai perdu le fil. Qui est cet homme, déjà ? À quel peuple appartient-il ? Quel est son rôle ? Est-il un élu ou un simple chef de guerre ?


Par chance, la plupart des protagonistes sont atypiques. Barde à la langue bien pendue, sorcière plusieurs fois centenaire ou encore demi-nain : ils se différencient facilement les uns des autres. De plus, Adrien Tomas n’hésite pas à en tuer certains, diminuant ainsi leur nombre… bien qu’il n’hésite pas à en ajouter à mi-parcours.


Honnêtement, ce concentré de personnages m’a beaucoup dérangée au début. Néanmoins, j’ai fini par m’y faire. Je me suis même rendu compte, après quelque temps, que j’étais curieuse de découvrir le sort que l’auteur réservait à certains d’entre eux.



Finissons sur une note positive !



La geste du sixième royaume est plus qu’un combat entre Bien et Mal. Ces deux notions se perdent d’ailleurs dans les différents points de vue abordés. Ainsi, ce qui est bien pour l’un est mal pour l’autre, et tout l’intérêt réside dans la confrontation de ces opinions contraires.


C’est donc avec habileté qu’Adrien Tomas remet la high fantasy au goût du jour, même si l’on retrouve les codes propres au genre. Ce n’est malheureusement plus ce que je recherche à l’heure actuelle, mais cela ne m’empêche pas de souligner les qualités de ce one-shot.


Me voilà donc prête à lire Engrenage et sortilèges…

Créée

le 30 avr. 2019

Critique lue 164 fois

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