Le narrateur a passé les premières années de sa vie dans la fumée de cigarettes et l'odeur de bière, il y plonge illico le lecteur. Sans misérabilisme ni dénigrement, car au fond son père et ses trois oncles avec qui il partage le domicile « familial » sont alcooliques, sales, mais pas si affreux, ni méchants. Simplement, pas si facile d'éduquer un enfant, malgré toute l'affection du monde, quand on n'a pas les moyens sociaux de le faire et qu'on est soi-même un grand enfant.
La structure du livre, des épisodes de quinze à vingt pages, allège le propos et rend plus alerte ce qui aurait pu dégénérer en "Germinal" XXIe siècle. On est plus proche de Bukowski ou du film "Gummo" que d'un Zola revisité, grâce à un humour très présent (mention particulière pour les épisodes de Roy Orbison, de Nelle Fuckedey et de l'asile pour vieillards).
Épisode par épisode, pierre par pierre, le jeune narrateur se construit, jusqu'à devenir l'auteur de son propre récit. Ce n'est peut-être pas un futur classique, mais ça se lit agréablement.
Alcofribas
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste J'ai aussi vu le film

Créée

le 10 août 2013

Critique lue 507 fois

Alcofribas

Écrit par

Critique lue 507 fois

D'autres avis sur La Merditude des choses

La Merditude des choses
MarianneL
7

Critique de La Merditude des choses par MarianneL

Ce premier roman autobiographique de Dimitri Verhulst, paru en 2008 (traduit du néerlandais par Danielle Losman aux éditions Denoël), et ensuite adapté au cinéma par Félix Van Groeningen, réussit à...

le 10 oct. 2014

2 j'aime

1

La Merditude des choses
Fromtheavenue
6

J'ai jamais rien lu de pareil !!!

J'ai jamais rien lu de pareil....et quel titre ! Voici une chronique d'enfance dans un village reculé de Belgique. Le narrateur, Dimitri, 13 ans vit avec son père et ses deux oncles chez sa...

le 26 août 2014

1 j'aime

La Merditude des choses
Alcofribas
7

Domicile « familial »

Le narrateur a passé les premières années de sa vie dans la fumée de cigarettes et l'odeur de bière, il y plonge illico le lecteur. Sans misérabilisme ni dénigrement, car au fond son père et ses...

le 10 août 2013

Du même critique

Propaganda
Alcofribas
7

Dans tous les sens

Pratiquant la sociologie du travail sauvage, je distingue boulots de merde et boulots de connard. J’ai tâché de mener ma jeunesse de façon à éviter les uns et les autres. J’applique l’expression...

le 1 oct. 2017

30 j'aime

8

Le Jeune Acteur, tome 1
Alcofribas
7

« Ce Vincent Lacoste »

Pour ceux qui ne se seraient pas encore dit que les films et les albums de Riad Sattouf déclinent une seule et même œuvre sous différentes formes, ce premier volume du Jeune Acteur fait le lien de...

le 11 nov. 2021

20 j'aime

Un roi sans divertissement
Alcofribas
9

Façon de parler

Ce livre a ruiné l’image que je me faisais de son auteur. Sur la foi des gionophiles – voire gionolâtres – que j’avais précédemment rencontrées, je m’attendais à lire une sorte d’ode à la terre de...

le 4 avr. 2018

20 j'aime