Pour son premier roman, La Reine de la nuit, l’inénarrable Marc Behm a tout osé.
Il entraîne son héroïne, Edmonde, dans des aventures rocambolesques aux cours desquelles elle croisera Goebbels, nabot libidineux, Goering, héroïnomane patenté, Himmler, éleveur de poulets, Eva Braun ou encore un autrichien moustachu au physique d’expert-comptable… Homosexualité, foutre, drogue et croix gammées, voilà le dangereux mélange concocté par l’auteur.
Il faut un sacré talent pour ne pas tomber dans la farce de mauvais goût. Tout au long du roman, Marc Behm est sur un fil et il ne tombe jamais dans la facilité. Il ose faire rire avec un sujet aussi lourd d’atrocités que le nazisme, et il le fait brillamment. Il ose revisiter l’histoire du troisième Reich sous un angle totalement inattendu avec une imagination délirante.
Ce livre se dévore alors que l’on souhaiterait avoir la patience de le déguster. Attention chef d’œuvre !
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