Quatre-vingt-treize, un des deux (*) meilleurs romans sur la révolution française avec « La Révolution » de Robert Margerit (4 tomes, 1788 à ~1815). La révolution française, période fondatrice de ce que nous sommes ? De ce qui traverse nos fondations de pensée ? Wouh il s’enflamme le gars. Les fondations de gars comme moi en tout cas, né en 1962.

Ok, personne n’en a plus rien à foutre de la révolution française (**). On en recausera en 2089 maintenant et sans Pivot qui avait loué en 1989 dans un ‘Apostrophe’ l’extraordinaire roman de Margerit, sa justesse (C’est lui qui l’a dit, pas moi). Il essaie de nous faire comprendre comment tout ça a pu se passer.


Tout ça, c’est immense : La tête du roi et tant de têtes tombées. Le clergé et les aristos pourtant si bien installés et virés, le tiers état triomphant et finalement roulé dans la farine ? Le clergé est définitivement au fond du trou, trop con, incurable. Les aristos sont remplacés par les gagnants de l’explosion du commerce international, les chantres du libéralisme économique, de l’union européenne à 27 ! Oui celle qu’on avait dit non en 2005, et ben que si qu’on l’a quand même. Et le tiers état, c’est qui aujourd’hui ? Mélenchon, Hollande et Le Pen. Quelles horreurs.


Bon calme-toi, t’es là pour causer de Victor et de son roman. C’est d’abord un roman d’aventure avec des grands sentiments, des envolées majestueuses du père Hugo. Ben oui, il en fait toujours beaucoup, mais c’est indéniablement monumental. On visite la guerre civile entre les chouans, les ancêtres de Philippe de Villiers et de Retaillot, et les dépêchés révolutionnaires envoyés sur place pour les combattre. De deux sortes ces révolutionnaires, un inflexible ayatollah et un pur magnanime. Ça fait un petit bail que je l’ai lu. Je me souviens d’une description magistrale des différents partis siégeant dans la toute nouvelle assemblée nationale. De la bataille, épée à la main pour prendre une tour. On sent bien l’odeur de la poudre, les blessures des lames, le sang sur les chemises blanches.


Je fais d’une pierre… Pour « La révolution » de Margerit, si vous avez envie de visiter Limoges😉. Je plaisante, vraiment. D’accord, il en fait beaucoup sur Limoges, seul défaut sans importance. Vous allez surtout aimer Babet et Bernard, Lise et Claude, dîner et discuter avec Danton, Robespierre, Saint-Just, Desmoulins et tous les autres. Rencontrer Louis XVI, Marie-Antoinette et Napoléon.

Référez-vous à https://booknode.com/serie/la-revolution , ça m’a épuisé de m’énerver tout seul.


Clairement, 93 est à lire quand on a moins de 30 ans, « La révolution » quand on les a passés.




(*) : Je vous déconseille « Les chouans » de Balzac, style illisible de nos jours.

(**) : Je suis bien médisant, Macron le roué, s’y réfère encore à la révolution dans son adresse aux Français du 13 avril 2020 - Covid :

« Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune » Article 1 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Ces mots, les Français les ont écrits il y a plus de 200 ans. Nous devons aujourd'hui reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe. »

Vous rappelez-vous ? C’était l’époque où on disait qu’il y aurait un avant et un après Covid, et que des crétins comme moi y ont un peu cru.


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le 18 mai 2025

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