L'Homme et le Petit, son fils, errent sur la route en direction du sud dans un monde sans couleur et deshumanisé.
Luttant pour leur survie dans des paysages désertiques, évitant autant que possible les autres survivants en grande partie retournés à la barbarie sauvage, le père fera tout pour protéger l'innocence et l'espoir incarné par l'enfant.
La Route est un roman épuré. Les chapitres courts, découpés en paragraphes de quelques lignes et les dialogues aussi rares que concis sont de prime abord déroutants (sans jeu de mot) mais s'avèrent en parfaite adéquation avec ce décor apocalyptique que seul peut réellement retranscrire le silence.
Ce roman, à la manière de Je suis une légende ou encore La guerre des mondes est angoissant. Seuls l'espoir et l'enfant permettent au lecteur (comme au père) de poursuivre et d'affronter la suite.
La Route ne raconte pas grand chose, si ce n'est les errements de deux êtres en perdition dans un monde transfiguré, où leur relation et leur dévouement l'un pour l'autre est l'unique lumière.
Une lecture de sensation plus que de faits, qui ne peut laisser indifférent.