Voici une des premières versions du conte de la Belle et la Bête, qui est bien plus complexe et riche que la version Disney que la plupart des gens connaissent.
Avec un style d’écriture plein du charme du 18eme siècle, Mme Villeneuve nous parle non seulement de la rencontre de la Belle et la Bête, mais aussi de l’origine du maléfice de la Bête, de l’histoire de sa famille, et aussi des origines de la Belle.
En effet, dans ce conte, la Belle est bien plus qu’une fille de marchand, et on en apprend sur son père et sa mère, et les malheurs qui les ont frappés.
On parle de fées, de magie, d’amours déçus ou à sens unique, de ruse et de malédiction. On parle de générosité, de courage, d’apparences trompeuses, du sens du devoir et de la fidélité. Evidemment, certaines tournures du récit sont fortement liées à l’époque et n’auraient pas leur place à la nôtre, je pense par exemple aux origines modestes de la Belle contestées par la mère du prince, ou bien a la relation familiale qui existe entre les deux amants. Il faut donc bien resituer ce récit dans son époque pour ne pas s’offusquer.
Malgré cela, ce que j’ai bien apprécie dans ce conte, c’est la place prépondérante des femmes, contrairement aux mœurs de l’époque. Ici, mis à part la Bête/prince et les pères de la Belle, tous les rôles importants sont tenus par des femmes : la Belle, qui déjoue la malédiction, la mère du prince qui a mené une guerre, les fées bienveillantes ou malveillantes qu’on rencontre tout du long…
De plus, j’ai aimé la richesse et le merveilleux du récit : la vie de la Belle dans le palais de la Bête est décrite avec beaucoup de détails et avec application ; et si la Belle finit par accepter la Bête, c’est après pas mal de temps et de réflexions.
Ce fut donc pour moi une lecture très agréable, pleines de surprises et de magie.

Créée

le 22 févr. 2017

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