François Lenglet est un journaliste économique qui a été notamment directeur de BFM Business et dont j'avais remarqué les interventions télé dans des émissions comme "des paroles et des actes". A chaque fois que je le voyais, je trouvais ses discours et questions face au politiques assez clairs et pertinents et c'est pour ça qu'en voyant qu'il avait écrit un livre sur un fait qui est plus que d'actualité et que je ne maîtrise pas vraiment je me suis dit pourquoi pas.
Dans cet essai, F. Lenglet revient sur ce phénomène qu'est la mondialisation à laquelle nous faisons face, à différents degrés, depuis déjà plusieurs siècles. Il y explique très clairement ses mécanismes et ses différents aspects : commercial, humain, culturel (très peu) et financier puis ses 3 principaux vices qui selon lui sont l'explosion des inégalités, l'illusion permanente et l'inévitable crise.
Il développe ensuite sa théorie du grand cycle de la mondialisation. Il semblerait en effet que l'humanité ait connu déjà plusieurs cycles commençant par une phase de mondialisation de plus en plus grande, qui finit par devenir incontrôlable et débouche invariablement sur une crise, elle aussi mondiale, qui aurait pour conséquence le retour au protectionnisme des nations. Selon lui, nous sommes donc arrivés au terme de la dernière phase de mondialisation et la tendance au protectionnisme sera de plus en plus forte, ce qui peu s'observer au vu des sondages révélant la forte montée des extrêmes dans beaucoup de pays.
Enfin, il lève le tabou de ce fameux protectionnisme en y traitant les idées reçues sur celui-ci et en proposant des solutions politiques et économiques qui sembleraient adaptées à la situation et en particulier pour la France.
Je mets 8/10 à ce livre car j'y ai trouvé exactement ce que j'y cherchais. J'ai beaucoup appris sur le fonctionnement de la mondialisation mais aussi sur diverses situations politiques et économiques du monde au cours de ces derniers siècles. J'ai bien aimé ses explications appuyées par de nombreux exemples et citations d'économistes et de politiques. Forcément, parfois ça devient un peu trop technique pour moi qui n'aie que pour seule culture économique les débats et interviews télévisuels et quelques articles par ci par là. Mais il reste quand même abordable et en cas de doute, il est toujours possible de googler pour combler son manque et en apprendre davantage. Pour les mêmes raisons, je n'ai pas trop de recul critique et j'aurais aimé voir F. Lenglet défendre son livre devant plusieurs personnalités comme par exemple devant Polony et Caron chez Ruquier, je suis sûr qu'ils y auraient trouvé à redire. La seule interview que j'ai dégotée est sur un plateau de BFM, bien sûr.
