La culture, c'est comme la confiture

Dans la vie, y'a deux sortes de gens. Ceux qui sont cons et ceux qui sont intelligents. L'intelligence se reconnaissant à l'accumulation de références littéraires. Illustration de l'esprit du livre

Bon, déjà, quand ton narrateur est un écrivain, ça part mal. Dans le genre je suis auteur et je m'embête pas trop, c'est bingo. Ensuite quand il s'oblige à te décrire par le menu comment sont habillées - tête aux pieds - ou quelle est la couleur de cheveux de tous les personnages (même la dame qui le renseigne à l'hôpital et qu'on suppose pourtant assise derrière un comptoir), tu te dis, bon, il sait pas trop quoi dire -parce que ça apporte rien à l'intrigue-, donc il meuble un peu comme il peut. OK. Enfin, quand il fait surgir des souvenirs, c'est là aussi un peu scolaire, surfait et trop parfait, comme si tu te souvenais en mode omniscient, sans altération due au temps et à ton vécu. Moyen crédible. Sans parler des dialogues un peu forcés, surtout quand la narrateur s'explique avec ses parents. BREF dans l'ensemble, y'a plein de choses un peu balourdes (le politiquement correct aussi, le cliché de l'écrivain qui trouve ne trouve grâce que dans les livres) dans le roman mais malgré tout ça, il se laisse lire assez vite. L'intrigue est peu trop tarabiscotée pour être vraisemblable mais on se laisse facilement emmener pour dérouler les nœuds en compagnie de l'irritant narrateur.

Pour résumer, c'est un livre ni bon, ni mauvais ; un livre qu'on pourra oublier sans remords.