Une belle expérience entachée de religion

Guy Gilbert raconte ici, dans la première moitié du livre, la vie des gamins qu'il éduque dans sa ferme (à cause de leur turbulence/délinquance). C'est un beau témoignage du succès de sa "thérapie". Les animaux, et l'histoire de leur interaction avec les jeunes, sont énumérés successivement pour chaque espèce.
Cependant je fais deux reproches au livre. Le premier est la fainéantise de cette présentation de l'écrit (sous-titre canard, je parle des canards : allez paf je cale une citation sur St Machin qui a parlé aux canards-Dans ce genre là m'voyez). Le second, qui correspond à peu près à la seconde moitié du livre, c'est que les recherches en matière de citations et de poésie inclues entre les phases de récit sont quasiment toutes dans le religieux. L'auteur est croyant me dira-t-on. Mais ici les prières tuent le récit, les conseils puent le religieux (et sont très impérieux). Cela tourne au ridicule : St François d'Assise qui parle à un amandier et lui demande de "chanter Dieu" et paf il fleurit instantanément en réponse à son appel. Comment l'auteur, en citant ce genre d'inepties (qui plus est vieilles comme le monde), n'a-t-il pas peur que cela nuise à la crédibilité de son récit ? Comment croire les histoires magnifiques d'animaux sauveteurs (le dauphin qui porte un bébé dans son bec sur plusieurs kilomètres,...) et le succès de son enseignement quand on nous rabache prières et vénération de Saints ?
J'ai entamé le livre en me disant "voila une chouette expérience humaine et sociale, je suis content que l'auteur ait accompli tout cela", pour en arriver à me demander jusqu'où tout n'a pas été traité avec emphase, et présenté comme cela arrangeait l'auteur.