"Là où sont les oiseaux" est le second roman de Maren Uthaug que je lis et j'ai été bien moins convaincue cette fois-ci.
Soyons francs, ce roman est véritablement sinistre. Récit de toutes les solitudes, "Là où sont les oiseaux" développe le parcours d'une poignée de personnages liés entre eux par la famille, l'affection ou le mépris.
Frustrations, incestes, viols, folie et handicaps mentaux, le programme est chargé, le tout dans un décor pas folichon, celui d'Ørland, village proche d'Uthaug (commune qui a inspiré à l'autrice son nom de plume puisqu'elle en est originaire). Ayant été en vacances dans ce coin de Norvège en août dernier, j'avais bien à l'esprit l'environnement austère et minéral de ce littoral peu riant.
Ma lecture avait plutôt bien commencé mais elle a rapidement été plombée par la tristesse des destins et de l'environnement. Le huis-clos du phare où se déroule une grande partie de l'action m'a oppressée, c'était sans doute le but recherché mais, au final, je n'ai pas adhéré à cette sinistrose générale.
"Là où sont les oiseaux" est donc un roman noir que n'éclairent que de très rares lueurs d'espoir, vite étouffées dans l'œuf.