La liberté, c'est de s'avilir devant l'être aimé (?)

J'avoue ne pas comprendre pourquoi tout le monde couvre d'éloges ce roman, que je n'ai trouvé ni incisif ni drôle - bien au contraire. Certes, le début, qui décrit l'enfance et l'adolescence de deux cousines dans une famille de l'aristocratie anglaise, m'avait quelque peu accrochée. Mais très vite, la narration se centre sur Linda, personnage présenté comme anti-conformiste et que, pour ma part, j'ai trouvé d'un conformisme écœurant. Linda ne peut pas vivre sans homme, elle choisit absolument n'importe qui pour tomber amoureuse et tombe - forcément - mal à chaque fois. Enfin elle rencontre celui qu'elle considère comme le grand amour de sa vie et qui n'est autre que le premier venu - riche, tout de même - qui lui parle un peu gentiment, rencontré dans un aéroport (ou dans une gare, je ne sais plus) juste après une énième rupture.
L'anti-conformisme de Linda et sa recherche de l'épanouissement personnel vont donc consister à passer à sa vie à attendre cet homme, qui ne l'aime pas et la traite en objet sexuel, en vivant à ses crochets, dans le luxe. Et, hourra, juste avant d'aller mourir à la guerre, il lui laissera entendre qu'il l'a toujours aimée.
Je n'ai pas très bien saisi en quoi se manquer de respect au point de s'étaler comme une carpette devant la personne qu'on aime pouvait constituer une preuve d'accomplissement, amoureux ou autre... Je crois que je suis à mille lieues de la vision de la vie et de l'amour de Nancy Mitford et que je suis incapable de la comprendre. Tout ce que j'ai vu là-dedans, c'est pas mal de misogynie.

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le 31 mai 2015

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