François Dubet se pose une question fondamentale à propos la société française d'aujourd'hui: alors que les inégalités se creusent de plus en plus, comment parvenir à remettre au cœur de notre société les valeurs de solidarité et de fraternité ?
Si l'auteur a un souci de clarté (surtout quand il s'agit d'expliquer l'augmentation croissante des inégalités malgré les politiques publiques, les actions collectives...), la réponse à la question posée me semble que trop peu développée. En effet, comme Dubet le précise bien, il est difficile de penser un moyen pour notre société de redonner foi en ces valeurs (qui n'ont été que fortement affaiblies) sans être nostalgie du temps passé ou de vouloir un nationalisme. Il se repose alors sur la vague idée d'une société contractualiste, où les individus acceptant de vivre en société s'appliquent alors au développement de la solidarité.
Ainsi la réponse à la question dépasse la simple sociologie, et l'auteur (à tort ou à raison) se limite à son domaine, ne développant pas assez l'idée de société contractualiste. Son propos ne ressemblant plus à un pâle constat qu'autre chose...