Un Conte Anglais

Le conteur anglais George MacDonald n’a pas le style fruste des frères Grimm ni le caractère moralisateur de Charles Perrault. Avec son écriture précieuse et son goût pour les récits longs, il se rapproche surtout des conteuses françaises du XVIIème siècle, Madame d’Aulnoy en tête.

Les deux partagent en effet un amour pour l’humour et l’autodérision, n’hésitant pas à s’amuser des conventions propres au conte. Pour s’en convaincre, il suffit de lire la toute première ligne de La Princesse Légère : « Il était une fois - il y a si longtemps que j’ai tout à fait oublié à quelle date -… »

Les originalités ne s’arrêtent pas là, l’auteur s’amusant également à insérer des passages chantés dans son histoire. Cette richesse et cette vivacité dans l’écriture donne à La Princesse Légère un lyrisme lui permettant d’atteindre de purs instants de grâce.

Tout cela nous rappelle que la Grande-Bretagne possède elle aussi une culture du conte dont George MacDonald est l’un des meilleurs représentants, lui qui fut un modèle de référence pour Lewis Carroll et J.R.R. Tolkien, excusez du peu…